Le président du Sénat brésilien, Renan Calheiros, a dit rejeter la décision du président de la chambre basse et maintenir son scrutin, prévu cette semaine, pour décider si Dilma Rousseff doit ou non être renvoyée devant la justice.
Waldir Maranhao, président par intérim de la chambre des députés, a annulé le vote des députés en faisant état d'irrégularités lors du scrutin du 17 avril.
Les députés s'étaient alors majoritairement déclarés favorables à une destitution de la présidente, accusée d'avoir maquillé des comptes publics pour favoriser sa réélection en 2014.
Waldir Maranho avait voté contre une destitution
Waldir Maranho a appelé de ses voeux la tenue d'un nouveau vote sur la question. Après décompte des voix le 17 avril, 367 députés s'étaient prononcés favorablement à la motion qui devait être adoptée par au moins deux tiers des voix, soit 342 suffrages.
Alors vice-président de la chambre des députés, Waldir Maranhao, contrairement aux autres élus de son Parti progressiste (centre droit), avait voté contre une destitution de Dilma Rousseff.
Il a succédé le 5 mai à titre intérimaire à la présidence de la chambre des députés à Eduardo Cunha, démis de ses fonctions par la Cour suprême pour corruption.
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agences/gax/tmun
Une Dilma Rousseff surprise et prudente
Dilma Rousseff a paru surprise d'apprendre l'annulation par Waldir Maranhao du vote des députés, annoncée alors qu'elle prononçait un discours au palais présidentiel. L'assistance a vivement acclamé la nouvelle, mais la présidente a préconisé la prudence.
"Un appel a été accepté et le processus est suspendu", a-t-elle dit à l'assistance. "Ce n'est pas officiel, et je n'en connais pas les conséquences, aussi restons prudents", a-t-elle recommandé.