Les services de l'avocat du gouvernement ont annoncé qu'ils allaient demander au Tribunal suprême fédéral (TSF) d'annuler la procédure de destitution de la dirigeante de gauche pour maquillages des comptes publics.
Ils allèguent que la procédure contre Dilma Rousseff est le résultat d'une "vengeance personnelle" du président du Congrès des députés Eduardo Cunha.
Ce farouche adversaire de la présidente a été suspendu jeudi de ses fonctions par la haute juridiction pour entrave aux enquête judiciaire et parlementaire le visant dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. Il est notamment accusé d'avoir dissimulé de l'argent sur des comptes en Suisse.
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Retournement
L'avocat du gouvernement, l'ancien ministre de la Justice José Eduardo Cardozo, avait convaincu lundi le président par intérim de la chambre basse Waldir Maranhao d'annuler l'approbation de la procédure par une écrasante majorité de députés le 17 avril. Mais celui-ci est finalement revenu sur sa décision.
ats/sbad
Verdict mercredi
Si le TSF n'interrompt pas le processus, Mme Rousseff devrait être écartée provisoirement du pouvoir dès mercredi soir ou jeudi matin.
Les 81 sénateurs brésiliens se réuniront mercredi à 09H00 (14H00 suisses) en séance plénière pour se prononcer sur l'ouverture formelle d'un procès en destitution de Mme Rousseff.
L'issue du vote, à la majorité simple, ne fait pratiquement plus aucun doute: une cinquantaine de sénateurs ont anticipé un revers pour la première femme élue à la tête du plus grand pays d'Amérique latine.
Cette ancienne guerillera torturée sous la dictature serait alors automatiquement écartée du pouvoir pour au maximum six mois, dans l'attente du jugement final des sénateurs.