Au lendemain de la parution des témoignages accusant le député Denis Baupin de harcèlement sexuel, Michel Sapin a tout d'abord répété démentir les "allégations" le concernant. Mais mardi soir, il a expliqué que "les circonstances actuelles (...) l'obligent à apporter, en toute transparence, les précisions nécessaires" sur les faits qui lui sont reprochés.
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Accusé dans un livre publié en avril par deux journalistes d'avoir "fait claquer l'élastique de la culotte" d'une journaliste lors du Forum économique de Davos en janvier 2015, Michel Sapin avait rejeté le 22 avril des "allégations inexactes et calomnieuses".
Nouvelle version des faits
Mardi soir, Michel Sapin a livré une nouvelle version des faits: "Lors d'un déplacement en janvier 2015 à Davos, au milieu d'une vingtaine de personnes, j'ai fait à une journaliste une remarque sur sa tenue vestimentaire en posant ma main sur son dos. Il n'y avait dans mon attitude aucune volonté agressive ou sexiste, mais le seul fait d'avoir choqué la personne en question démontre que ces paroles et ce geste étaient inappropriés, et j'en ai été et en suis encore désolé."
Avant d'ajouter: "Dans les minutes qui ont suivi, la journaliste a demandé à me voir en tête à tête pour me faire part de son indignation. Je lui ai évidemment présenté mes très sincères excuses."
afp/rac
Un récit accablant
Dans leur livre "L'Elysée off", les journalistes Stéphanie Marteau et Aziz Zemouri affirment que le ministre, voyant une journaliste penchée pour ramasser un stylo, "ne peut retenir sa main en murmurant: 'Ah, mais qu'est-ce que vous me montrez là?' et (...) fait claquer l'élastique de la culotte de la reporter en pantalon taille basse".
Cet épisode a été relaté, de façon quelque peu différente, dans une tribune signée par quarante femmes journalistes, publiée en mai 2015. Selon l'une des auteures, Michel Sapin aurait "touché le bas du dos" de la journaliste.