L'ancienne UMP (Les Républicains), désormais membre du mouvement "La France qui ose", dit observer un vrai problème de fond en matière de machisme dans la politique française: "Le pouvoir est associé à une forme de virilité, voire monarchique. Les femmes sont minoritaires en nombre et minoritaires au niveau des fonctions occupées (...) On retrouve des attaques machistes, sexistes qui, avec l'affaire Baupin, prennent un niveau supplémentaire de gravité, puisqu'il y a des agressions physiques".
Pour l'ex-Secrétaire d'Etat sous le gouvernement Sarkozy, les attaques sexistes font partie de la vie politique: "Il s'agit d'un moyen de pression pour décourager les femmes. Cela exprime également une peur de certains hommes de voir l'arrivée de jeunes femmes en politique, car ils voient une contestation de leur pouvoir", a-t-elle encore expliqué.
"La nouvelle génération ne s'attend pas à un tel sexisme"
Selon Rama Yade, la vieille classe politique se sent menacée par la nouvelle génération féminine: "La loi sur la parité a plus de 15 ans et (ces femmes) ont toujours eu le droit de vote (...) Mais, soudain, elles se retrouvent confrontées à des hommes qui ont été élus lorsque toutes ces choses n'existaient pas et qui ont gardé leurs vieux réflexes".
Et d'ajouter: "Je ne me suis jamais considérée comme une femme en politique mais comme un responsable politique. Il est important de ne pas apparaître comme vulnérable et c'est ce qui amène beaucoup de femmes à ne pas faire part de ce qu'elles peuvent subir."
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hend