Le juge du STF Teori Zavascki "a rejeté la demande de suspension du processus" présentée mardi soir par la défense de la dirigeante de gauche.
Ce recours était celui de la dernière chance pour la présidente qui voulait bloquer la procédure parlementaire, avalisée par la Chambre des députés à une forte majorité (367 voix contre 146) le 17 avril.
Séance historique au Sénat
Le Sénat brésilien a pour sa part donné le coup d'envoi d'une séance historique. Il décidera s'il écarte du pouvoir la présidente Dilma Rouseff pour la soumettre à un procès en destitution pour maquillages des comptes publics.
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La séance plénière a commencé avec une heure de retard à 10h (15h en Suisse) et le vote devrait survenir tard dans la nuit, l'opposition affirmant avoir la majorité simple (41 voix) requise pour suspendre pendant six mois la première femme présidente du Brésil dans l'attente de son jugement final par le Sénat en septembre.
Le président du Sénat brésilien, Renan Calheiros, a prévenu que la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff serait "longue et traumatisante", juste avant l'ouverture de la séance plénière.
afp/sbad
Michel Temer en 2e ligne
Si Dilma Rousseff était écartée du pouvoir, comme les pointages de la presse brésilienne le prévoient, son vice-président Michel Temer, 75 ans, prendrait son fauteuil et installerait un nouveau gouvernement de transition.
Ancien allié, il est devenu son adversaire affiché lorsque son parti, le PMDB (centre), a quitté la coalition gouvernementale dominée par le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Mme Rousseff et de son prédécesseur Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).