L'avancée de l'enquête
A ce jour, l'enquête a permis d'identifier une quarantaine de membres de la cellule djihadiste franco-belge qui a participé aux attentats de Paris (130 morts) ainsi qu'à ceux de Bruxelles, le 22 mars (32 morts). Environ la moitié de ces personnes ont été mises en examen ou inculpées en France, mais surtout en Belgique, importante base du réseau djihadiste, rappelle Le Point.
C'est d'ailleurs dans le quartier bruxellois de Molenbeek qu'a été arrêté le 18 mars Salah Abdeslam, seul membre encore vivant du commando de Paris. Celui-ci sera entendu par un juge dans une semaine. Collaborera-t-il? "Sa défense s'inscrit dans une défense d'explication, sinon ça n'a pas de sens", a dit son avocat Franck Berton, qui a accepté de s'occuper d'Abdeslam à condition que celui-ci coopère avec la justice.
Malgré ces avancées, de nombreuses inconnues demeurent. Car on ne connaît toujours pas les commanditaires, ni comment les kamikazes ont été recrutés. Le financement des opérations reste également un mystère, tout comme les fournisseurs d'armes.
Considéré comme le principal instigateur, le Belge Abdelhamid Abaaoud avait trouvé la mort dans un assaut policier quelques jours après les attaques de Paris.
>> Notre dossier sur la cellule djihadiste : Après les attentats de Paris et de Bruxelles, portrait d'une vaste nébuleuse terroriste franco-belge
Vingt-trois personnes encore hospitalisées
Les attaques, qui ont fait 130 morts, ont également fait 413 blessés, dont 23 sont encore hospitalisées, selon le Ministère français de la justice, cité par TF1. Au total, 18 blessés graves ont pu rentrer chez eux.
Par ailleurs, plus de 2500 dossiers d'indemnisation de victimes directes ou indirectes ont été déposés, a fait savoir le Fonds de garantie des victimes de terrorisme et d'autres infractions il y a quelques jours. Quant aux montants réclamés, ils varient entre quelques milliers et plusieurs dizaines de millions d'euros, pour un total de 300 à 350 millions.
L'état d'urgence prolongé pour l'Euro 2016
A la suite des attaques, le gouvernement français a mis en place l'état d'urgence qui permet notamment l'instauration d'un couvre-feu, l'intensification des contrôles ou l'interdiction de circuler dans certaines zones.
Cette mesure exceptionnelle a, depuis, été prolongée pour les mois de juin et juillet afin de sécuriser l'Euro 2016 de football.
Côté chiffres, le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve assure, dans une interview publiée ce vendredi, que 101 personnes "directement liées au terrorisme" avaient été arrêtées.
Et de préciser que 33 millions de personnes ont été contrôlées aux frontières françaises ces six derniers mois. Parmi elles, 17'500 n'ont pas été admises sur sol français, précise le ministre.
Effets sur le tourisme
Les événement du 13 novembre ont eu des répercussions directes sur l'hôtellerie parisienne, avec notamment une baisse de 11% en avril du taux d'occupation à 70,4%, contre 81,4% pour avril 2015, selon des chiffres du cabinet MKG cité par l'afp.
Dans le spectacle, la situation est contrastée entre les concerts, qui font le plein après une brève période de désaffection, et le théâtre, qui reste affecté surtout lorsqu'il s'adresse au jeune public, compte tenu des restrictions des sorties scolaires. A noter que la salle du Bataclan, où 90 personnes ont été tuées, a annoncé sa réouverture pour la fin de l'année (lire: Le Bataclan annonce sa réouverture avec plusieurs concerts en novembre).
Les boutiques de luxe déplorent également une désaffection, notamment de la part des habituels touristes asiatiques. Le groupe LVMH a vu au premier trimestre ses ventes de mode-maroquinerie stagner.
Mathieu Henderson