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L'ex-présidente argentine Cristina Kirchner inculpée pour préjudice à l'Etat

Le nom de Cristina Kirchner est cité dans plusieurs affaires. [EPA/Keystone - David Fernandez]
Le nom de Cristina Kirchner est cité dans plusieurs affaires. - [EPA/Keystone - David Fernandez]
Suspectée d'avoir effectué une opération de spéculation sur les taux de change menée par la Banque centrale d'Argentine, l'ex-présidente Cristina Kirchner (2007-2015) a été inculpée vendredi pour préjudice à l'Etat.

Le juge fédéral Claudio Bonadio a considéré "évident que la présidente de l'époque avait donné des instructions à son ministre de l'Economie pour que cette opération financière soit menée".

Le magistrat a aussi ordonné le gel d'actifs de Cristina Kirchner pour une valeur de 15 millions de pesos (975'000 francs).

Accusée de pertes énormes

La justice accuse l'ancienne élue d'avoir causé des pertes à l'autorité monétaire avec cette opération de spéculation sur les taux de change fin 2015. Celle-ci est intervenue peu de temps avant l'élection du nouveau président de centre-droit Mauricio Macri.

D'après le gouvernement actuel, qui était dans l'opposition à l'époque, l'opération a fait perdre des centaines de millions de dollars à la 3e économie d'Amérique latine.

L'ex-présidente de gauche avait comparu le 13 avril dernier devant la justice. Elle avait refusé de répondre aux questions du juge et présenté à la place un écrit dans lequel elle demandait la destitution du magistrat.

ats/hend

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Détournements de fonds vers la Suisse

Cristina Kirchner, 63 ans, ne bénéficie d'aucune immunité depuis qu'elle a quitté le pouvoir en décembre, après deux mandats consécutifs. Elle a également été citée dans une affaire de détournements de fonds vers la Suisse en passant par des paradis fiscaux, impliquant des piliers du système Kirchner.

Elle et son fils, le député Maximo Kirchner, font aussi l'objet d'une procédure pour irrégularités présumées dans la gestion d'activités immobilières familiales.