Publié

Berlin prévoit plus de 90 milliards d'euros pour les réfugiés d'ici 2020

Le débat reste vif en Allemagne sur la manière d'intégrer les demandeurs d'asile. [key - AP Photo/Muhammed Muheisen]
Le débat reste vif en Allemagne sur la manière d'intégrer les demandeurs d'asile. - [key - AP Photo/Muhammed Muheisen]
Le gouvernement allemand prévoit de dépenser 93,6 milliards d'euros (environ 100 milliards de francs) d'ici la fin 2020 pour l'accueil des requérants d'asile, révèle samedi l'hebdomadaire Der Spiegel.

Der Spiegel cite un document du ministère fédéral des Finances en vue de négociations avec les 16 Länder. Les calculs du ministère tiennent compte des coûts de l'hébergement et de l'intégration des réfugiés, mais aussi des mesures visant à s'attaquer aux racines de l'exode.

Les dépenses liées au versement d'allocations chômage, d'aides au logement et d'autres prestations sociales y sont évaluées à 25,7 milliards d'euros. Les cours de langues coûteraient 5,7 milliards d'euros et 4,6 milliards d'euros seraient consacrés à des mesures pour aider les réfugiés à trouver du travail.

600'000 migrants attendus cette année

L'Allemagne a accueilli l'an dernier plus d'un million de réfugiés, principalement en provenance de Syrie et d'autres zones de conflit.

Cette année, le gouvernement allemand prévoit l'arrivée de 600'000 migrants, de 400'000 en 2017 et de 300'000 chaque année suivante, selon le document du ministère. Ce dernier s'attend à ce que 55% des réfugiés régularisés trouvent un emploi après cinq ans.

ats/ptur

Publié

La répartition des coûts fait débat

Un porte-parole du ministère des Finances n'a pas souhaité commenter ces chiffres, soulignant que les discussions étaient en cours entre Berlin et les Länder. Une nouvelle réunion est programmée le 31 mai pour débattre de la répartition des coûts entre autorités fédérales et régionales.

Les Länder se plaignent de ne pouvoir faire face à l'afflux de réfugiés. Selon Der Spiegel, ils s'attendent à payer 21 milliards d'euros cette année, et jusqu'à 30 milliards d'euros d'ici 2020. Ils demandent au gouvernement fédéral de prendre en charge la moitié des coûts, mais Berlin répond qu'il paye déjà plus que cette somme.