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L'EI vise la police au Yémen, faisant une quarantaine de morts

Image d'une vidéo amateur tournée sur les lieux de l'attaque.
Image d'une vidéo amateur tournée sur les lieux de l'attaque.
Le groupe Etat islamique (EI) a signé dimanche au Yémen deux attentats qui ont fait 47 morts et plus de 50 blessés parmi des recrues de la police dans une région du sud-est du pays.

Un premier attentat suicide a fait 41 morts et 52 blessés parmi des recrues de la police, selon un nouveau bilan revu à la hausse après que dix des blessés ont succombé à l'hôpital.

Après avoir échappé à cette attaque, le chef de la police de la province du Hadramout a été légèrement blessé dans un deuxième attentat à l'explosif devant son bureau, où six de ses gardes du corps ont trouvé la mort, selon une source de la sécurité.

L'EI est de plus en plus actif dans cette région

Le général Oubthani était sorti indemne tôt dimanche matin lorsqu'un kamikaze avait actionné sa ceinture d'explosifs parmi des dizaines de jeunes rassemblés dans un centre de recrutement de la police à Fuwah, dans la banlieue sud-ouest de Moukalla, chef-lieu du Hadramout.

L'EI, de plus en plus actif dans le sud du Yémen, a indiqué qu'un de ses combattants avait mené l'action suicide contre "les apostats des forces de sécurité, faisant environ 40 morts et des dizaines de blessés" à Fuwah.

afp/jgal

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La deuxième opération de l'EI dans ce secteur

Il s'agit de la deuxième opération revendiquée dans ce secteur par l'EI qui n'avait pas auparavant fait acte de présence dans la vaste province du Hadramout, l'un des principaux bastions d'Al-Qaïda, fortement implanté depuis une vingtaine d'années dans le sud du Yémen.

Jeudi, l'EI avait revendiqué une attaque meurtrière contre l'armée yéménite à Khalf, à l'est de Moukalla, où trois attentats suicide à la voiture piégée avaient fait, selon un responsable militaire, au moins 15 morts.

Un pays déchiré entre plusieurs groupes

Le Yémen est en proie au chaos depuis l'entrée en septembre 2014 dans la capitale Sanaa de rebelles chiites Houthis, accusés par l'Arabie sunnite de liens avec l'Iran chiite. Ces insurgés ont ensuite pris le contrôle d'autres régions, dont certaines ont été reprises par l'armée, principalement dans le sud.

Le conflit s'est aggravé avec l'intervention en mars 2015 d'une coalition militaire arabe, conduite par Ryad, en soutien au gouvernement internationalement reconnu.

Les djihadistes d'Al-Qaïda et ceux de l'EI en ont profité pour renforcer leur emprise sur le sud et le sud-est du Yémen.