Le président français a justifié son action et défendu son bilan, martelant que "ça va mieux" en France. Il a aussi évoqué son avenir, confirmant qu'il ne prendrait sa décision sur une éventuelle candidature à la présidentielle qu'au mois de décembre.
Réagissant à l'appel lancé dimanche par l'ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg pour "un projet alternatif en 2017", François Hollande a toutefois assorti sa réponse d'un lapsus laissant peu de doutes sur ses intentions.
"Il y a une alternative de droite qui existe, et si je ne suis pas... si la gauche n'est pas reconduite, ce sera la droite qui l'emportera, ou l'extrême droite. Il n'y pas d'alternative de gauche", a-t-il dit.
Je préfère qu'on garde de moi l'image d'un président de la République qui a fait des réformes même impopulaires, plutôt que d'un président de la République qui n'aurait rien fait
Macron remis en place
En dehors du gouvernement qui est aujourd'hui en place, "il n'y a pas d'alternative de gauche, au sens où il n'y a pas un mouvement qui aujourd'hui puisse accéder au second tour de l'élection présidentielle et puisse, sans avoir notre appui, conduire les destinées de la France".
François Hollande a aussi remis à sa place le ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui a lancé un mouvement hors partis aux ambitions encore floues.
"S'il veut développer ses idées, il en a le droit, mais dans le cadre (...) de la solidarité gouvernementale", a dit François Hollande à propos de son ancien conseiller à l'Elysée. "S'il n'avait pas ma confiance, il ne serait pas au gouvernement."
Il peut toujours y avoir une espérance d'une autre gauche, je l'admets et je le comprends parfaitement, mais il n'y a pas de possibilité aujourd'hui
Des piques pour la droite
Le président français a réservé à la droite ses flèches les plus acérées, invitant les Français à lire, comme lui, les programmes des candidats à la primaire prévue en novembre.
"Je lis ce que les uns et les autres proposent, c'est d'ailleurs ça la démocratie", a-t-il reconnu, fustigeant certaines propositions, de la hausse de la TVA à la baisse du nombre de fonctionnaires en passant par la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune.
"Je pense toujours que les hommes politiques sont sincères. Le risque c'est qu'ils le fassent, qu'ils détruisent ce que nous avons fait, qu'ils remettent en cause les fondements de notre Etat", a-t-il dit.
reuters/boi