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Des policiers attaqués à Paris en marge d'une manif contre la "haine anti-flics"

Policiers attaqués à Paris
Policiers attaqués à Paris / L'actu en vidéo / 1 min. / le 18 mai 2016
Des contre-manifestants ont mis le feu à une voiture qui abritait trois agents mercredi à Paris, près de la place de la République où des milliers de policiers étaient rassemblés pour dénoncer la "haine anti-flics".

"Nos collègues n'en peuvent plus, tiraillés entre leurs multiples missions comme la gestion des migrants à Calais ou la prévention du terrorisme", a déclaré Alliance, premier syndicat de la police en France, qui a appelé à la manifestation.

Les forces de l'ordre dénoncent également les violences dont elles sont victimes depuis le début des manifestations contre la loi Travail. En moins de deux mois, il y a eu 350 blessés dans leurs rangs, décomptent-ils.

"Manifester est un droit, tout casser est un délit", a rappelé Philippe Capon, secrétaire général du syndicat UNSA-police, sur la place de la République.

"Poulets rôtis"

Malgré l'interdiction émise par les autorités, environ 300 manifestants, issus pour la plupart du collectif "Urgence, notre police assassine", se sont rassemblés pour protester contre les violences policières. La préfecture de police a elle avancé le chiffre de 150 participants.

A quelques centaines de mètres de la place de la République, sur le quai de Valmy, une quinzaine de contre-manifestants ont bloqué une voiture de police, avec trois agents à bord, l'attaquant à coups de barres en fer, avant d'y mettre le feu. Les trois policiers à bord ont pu en sortir à temps. Deux d'entre eux souffrent de légères contusions. Le véhicule a été complètement carbonisé, et une pancarte "Poulets rôtis, prix libre" a été retrouvée à proximité du véhicule.

Le Parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique et destruction par incendie.

Soutien du gouvernement

Cet acte intervient aux côtés de plusieurs incidents recensés à Paris en marge de la manifestation organisée pour "dire stop à la haine anti-flics". Symbole fort, le rassemblement était organisé sur la place de la République, également lieu de rendez-vous du mouvement social Nuit debout qui a pris naissance pour protester contre la loi Travail.

"Policiers et gendarmes protègent chaque jour citoyens et institutions. S'en prendre à eux, c'est s'attaquer à nous tous", avait écrit plus tôt dans la journée le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter pour rappeler le soutien du gouvernement à l'égard des forces de l'ordre.

bri/jgal avec agences

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