"Nous savons que Daech planifie de nouvelles attaques (...) et que la France est clairement visée", a expliqué le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), auditionné le 10 mai par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, dont le compte-rendu a été rendu public mercredi.
L'EI veut redorer son blason
"Daech se trouve dans une situation qui l'amènera à essayer de frapper le plus rapidement possible et le plus fort possible: l'organisation rencontre des difficultés militaires sur le terrain et va donc vouloir faire diversion et se venger des frappes de la coalition", a-t-il estimé.
"Après les kamikazes et des gens armés de kalachnikov, nous risquons d'être confrontés à une nouvelle forme d'attaque: une campagne terroriste caractérisée par le dépôt d'engins explosifs dans des lieux très fréquentés", a-t-il affirmé un peu moins d'un mois avant l'Euro.
agences/br
Structures solides
Selon Patrick Calvar, les enquêtes menées après les attentats de mars à Bruxelles ont montré "des structures très organisées, très hiérarchisées, militarisées, composées d'individus communiquant avec leur centre de commandement". "Cette communication est permanente et aucune interception n'a été réalisée", a-t-il souligné, évoquant le chiffrage des smartphones empêchant les interceptions.
Il estime que l'Europe est "en grand danger" face aux "extrémismes qui montent partout". Ses services "s'intéressent" d'ailleurs à "l'ultra-droite qui n'attend que la confrontation". "Cette confrontation, je pense qu'elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats et elle adviendra. Il nous appartient donc d'anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient déclencher des affrontements intercommunautaires", a-t-il précisé.