La nouvelle présidente Tsai Ing-wen a remporté en janvier une victoire écrasante face au Kuomintang qui, sous l'égide du président sortant Ma Jing-jeou, avait opéré un rapprochement spectaculaire avec Pékin.
Mais les électeurs ont été nombreux à considérer que Ma Jing-jeou avait été trop loin et que sa politique, plus que de servir les intérêts de Taïwan, avait surtout mis en péril la souveraineté de cette île que Pékin considère toujours comme faisant partie intégrante de son territoire.
Lors de son discours inaugural, la nouvelle présidente a appelé à un "dialogue positif" avec Pékin, "pour le bénéfice du peuple de part et d'autre".
Mouvement indépendantiste
Tsai Ing-wen est issue des rangs du Parti démocratique progressiste (PDP), mouvement indépendantiste.
Cette ancienne universitaire a adouci le discours du PDP mais fait campagne pour rétablir la fierté de Taïwan, un message qui est bien passé auprès de Taïwanais las de vivre dans l'ombre de la Chine.
ats/br
Une seule Chine
L'ancienne Formose suit son propre chemin depuis 1949, année où les nationalistes du Kuomintang s'y étaient réfugiés après avoir été vaincus par les communistes.
L'île n'est jamais allée jusqu'à proclamer son indépendance. Un consensus tacite conclu en 1992 entre Pékin et Taïpei veut qu'il n'y ait qu'"une seule Chine" et laisse à chaque partie le loisir d'interpréter cela comme elle l'entend.