"J'ai dit au Premier ministre qu'étant donné son comportement au cours des derniers évènements et mon manque de confiance en lui, je démissionnais du gouvernement et de la Knesset (Parlement) et je prenais mes distances avec la vie politique", a annoncé Moshe Yaalon. Il s'en est ensuite pris à ces politiciens animés par "la soif de pouvoir" et gouvernés par "les échéances électorales" plutôt que les valeurs morales.
Il s'agit d'une attaque retentissante de la part d'un homme estimé en Israël. Moshe Yaalon a commandé la prestigieuse brigade de parachutistes et gravi tous les échelons jusqu'à la tête de ce ministère.
Recherche de majorité
Pour élargir sa majorité, Benjamin Netanyahu, qui ne dispose que d'une voix de plus que la majorité à la Knesset, a promis son poste à Avigdor Lieberman, ex-ministre des Affaires étrangères et chef de file d'Israel Beitenu (6 sièges), dit-on de source politique. En échange, il aurait proposé à Yaalon celui de chef de la diplomatie.
afp/vtom
La direction palestinienne inquiète
La direction palestinienne a déjà dénoncé le retour d'Avigdor Lieberman comme "une nouvelle preuve que Netanyahu préfère promouvoir l'extrémisme" et "la confirmation que les Palestiniens n'ont pas de partenaire pour la paix côté israélien". Le probable prochain ministre de la Défense est connu pour ses diatribes anti-arabes et son populisme belliqueux.
Sans être hostile à la création d'un Etat palestinien, Avigdor Lieberman défend un échange de territoires qui ferait passer sous administration palestinienne une partie de la minorité arabe d'Israël en échange des colonies de Cisjordanie. Cette idée, désavouée par Benjamin Netanyahu, est inacceptable pour les Palestiniens.