La préfecture de Loire-Atlantique a annoncé que les véhicules de moins de 3,5 tonnes ne pouvaient pas acheter plus de 20 litres de carburant. Pour ceux de plus de 3,5 tonnes, la limite est de 40 litres.
Dans le Finistère, la préfecture fait état d'une limitation de 20 litres pour les automobilistes et de 150 litres pour les poids-lourds, précisant que la distribution dans des récipients portables est interdite. Il est aussi fait état d'une "ruée" des automobilistes vers les stations-service.
Dans le Calvados, 13 stations sur 150 sont en rupture totale d'essence, selon francetvinfo. Jusqu'à un tiers des stations sont aussi à l'arrêt en Seine-Maritime et en Ille-et-Vilaine. La vente de carburant en jerricans y est interdite.
"Pas de pénurie nationale"
En matinée, le secrétaire d'Etat aux Transports avait toutefois assuré sur France Info qu'il n'y avait pas de risque à ce stade de pénurie de carburant en France, tout en admettant que 20% des stations autour du Havre et de Rouen étaient fermées.
"En France il y a un système qui est organisé, on appelle ça les stocks stratégiques. Nous ne l'avons pas utilisé pour l'instant, donc il n'y a pas de risque de pénurie à court terme", avait expliqué Alain Vidalies. "Evidemment, si ça durait des semaines, la question se poserait."
"Obtenir le retrait de la loi"
Les salariés opposés à la loi Travail ont bloqué cette semaine plusieurs raffineries et dépôts de carburant et les syndicats appellent à une amplification des mouvements de grève dans le secteur pétrolier.
"L'objectif est l'arrêt de toutes les raffineries en France. C'est un appel à la grève illimitée", a déclaré un responsable de la CGT. "Le but n'est pas de créer la pénurie, c'est d'obtenir le retrait de la loi", a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire d'Etat aux Transports, la question d'un recours aux forces de l'ordre pour débloquer des dépôts de carburant pourrait "naturellement" se poser en cas de "difficulté majeure" mettant en cause le fonctionnement de l'économie française.
boi avec reuters