Le président américain s'est exprimé sur la chaîne publique japonaise NHK dimanche à propos de sa visite à Hiroshima vendredi, qui aura lieu à l'issue d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G7 à Ise-Shima dans le centre du Japon.
"Je pense qu'il est important de reconnaître qu'en pleine guerre, les dirigeants doivent prendre toutes sortes de décisions", a-t-il expliqué. L'attaque avait fait 140'000 morts.
"Décisions difficiles"
"C'est le rôle des historiens de poser des questions et de les examiner, mais je sais, ayant moi-même été à ce poste depuis sept ans et demi, que tout dirigeant prend des décisions très difficiles, en particulier en temps de guerre".
La Maison-Blanche avait déjà averti que le président ne prononcerait pas un véritable discours mais quelques brèves remarques. L'objectif sera d'abord de réaffirmer son attachement à l'objectif d'un monde sans armes nucléaires.
>> Lire aussi : Barack Obama sera en visite historique à Hiroshima le 27 mai prochain
ats/sbad
Les sondés n'attendent pas d'excuses
Dans une enquête de l'agence japonaise Kyodo réalisée auprès de 115 survivants des attaques atomiques d'Hiroshima le matin du 6 août 1945, puis de Nagasaki trois jours plus tard, près de 80% (78,3%) disent ne pas demander d'excuses, tandis que 15,7% souhaiteraient entendre de telles paroles de la part du président américain, selon un sondage diffusé dimanche.
Les attaques sur Hiroshima (140'000 morts), puis sur Nagasaki (74'000) trois jours plus tard, ont précipité la capitulation du Japon et la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Barack Obama au Vietnam lundi pour "renforcer les liens"
Le président américain Barack Obama a annoncé lundi au Vietnam la levée de l'embargo sur les ventes d'armes américaines à Hanoï, l'un des derniers vestiges de la guerre entre les deux pays qui s'est achevée en 1975.
Au premier jour d'une visite censée "renforcer les liens" et marquer la volonté de Washington d'envoyer un signal au puissant voisin chinois, Barack Obama a rencontré le président vietnamien Tran Dai Quang. "Notre venue est le symbole du renforcement des liens que nous avons tissés au cours des dernières décennies", a-t-il déclaré.
Pays de 90 millions d'habitants au rythme de croissance soutenu, le Vietnam mise énormément sur l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), scellé entre 12 pays, dont les Etats-Unis et le Japon mais pas la Chine, et dont Barack Obama espère la ratification avant son départ début 2017.
A Hanoï, cette première visite de Barack Obama - la troisième d'un président américain depuis la fin de la guerre en 1975 - suscite de vives attentes.