"Le système actuel est insuffisant (...), le fardeau n'est porté que par certains pays, tout le monde doit prendre ses responsabilités", a lancé le président turc, rappelant que la Turquie accueille environ 3 millions de réfugiés.
Des dirigeants du monde entier, dont le conseiller fédéral Didier Burkhalter, sont réunis lundi et mardi à Istanbul pour un sommet inédit, parrainé par l'ONU, visant à améliorer la manière globale de répondre aux crises humanitaires provoquées par les conflits et le changement climatique.
Choix du lieu controversé
Le choix d'Istanbul pour accueillir ce sommet est aussi symbolique que controversé. La Turquie accueille 2,7 millions de Syriens, mais plusieurs ONG accusent ses autorités, qui démentent, de renvoyer des Syriens dans leur pays en guerre.
L'exemple des villes syriennes assiégées illustre aussi dramatiquement les limites du système humanitaire actuel.
Sans MSF
Anticipant une "déclaration de bonnes intentions" et aucune avancée concrète, l'influente ONG Médecins Sans Frontières, dont 75 hôpitaux ont été attaqués l'an dernier, a annoncé qu'elle ne participerait pas.
ats/afp/sbad
Ban Ki-moon appelle à réduire le nombre de civils déplacés
Convoqué par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le sommet de deux jours veut engendrer une série "d'actions et d'engagements concrets" pour aider les pays à mieux se préparer à affronter les crises, définir une nouvelle approche pour gérer les déplacements forcés et garantir des sources de financement fiables pour y répondre.
"Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale autant de personnes n'avaient été forcées de quitter leur foyer", a déploré Ban Ki-moon à Istanbul. "Nous sommes ici pour façonner un avenir différent", a-t-il ajouté.
Il a appelé les dirigeants de la planète à s'engager à réduire de moitié le nombre de civils déplacés d'ici 2030.
Rencontre Merkel - Erdogan attendue lundi
Des rencontres bilatérales en marge de l'événement sont également attendues : la chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir qu'elle évoquerait l'état de la démocratie en Turquie avec le président Recep Tayyip Erdogan lundi.