Le quotidien Folha de Sao Paulo a publié lundi l'enregistrement d'une conversation datant de mars, très compromettante pour l'actuel ministre de la Planification, un proche du président par intérim Michel Temer.
Romero Juca y évoque la nécessité d'un "pacte" pour écarter la présidente de gauche Dilma Rousseff, et ainsi mettre fin à l'enquête sur le scandale Petrobras dans lequel il est lui-même visé.
Devenu l'un des ministres-clef du gouvernement Temer, Juca a reconnu l'authenticité de sa conversation avec l'ancien sénateur Sergio Machado, ex-président de la compagnie pétrolière Transpetro, aussi accusé de corruption
"En réserve"
Le ministre s'est défendu en affirmant que le journal avait tronqué ses propos, et en assurant qu'il n'a pas l'intention de démissionner tant qu'il aurait la confiance de Michel Temer. Il a dit soutenir l'enquête Petrobras et n'avoir jamais rien fait pour tenter de l'entraver. "Je me mets en réserve à partir de demain", a-t-il encore déclaré.
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ats/jvia
L'enquête sur Petrobras en bref
L'enquête "Lavage rapide" sur le scandale Petrobras, lancée en 2014, a révélé que de grandes entreprises du groupe brésilien du bâtiment et des travaux publics avaient formé un cartel qui versait des dessous-de-table à des hommes politiques et d'ex-directeurs du géant pétrolier. Ces pratiques se sont soldées par un manque à gagner de plus de deux milliards de dollars en dix ans pour les comptes de Petrobras.
Ce scandale sans précédent a contribué à aggraver la crise politique qui a entraîné la suspension par le Sénat de la présidente Dilma Rousseff le 12 mai pour maquillage des comptes publics, en attendant son jugement final dans le cadre d'une procédure en destitution.