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Le gouvernement intérimaire brésilien rattrapé par le scandale Petrobras

Un enregistrement compromettant pour le ministre de la planification Romero Juca a été publié par les médias brésiliens. [AP/Keystone - Eraldo Peres]
Le gouvernement intérimaire brésilien rattrapé par le scandale Petrobras / Le Journal du matin / 1 min. / le 24 mai 2016
Un ministre du gouvernement intérimaire brésilien est accusé lundi d'avoir oeuvré à la destitution de la présidente Dilma Rousseff afin de stopper l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras.

Le quotidien Folha de Sao Paulo a publié lundi l'enregistrement d'une conversation datant de mars, très compromettante pour l'actuel ministre de la Planification, un proche du président par intérim Michel Temer.

Romero Juca y évoque la nécessité d'un "pacte" pour écarter la présidente de gauche Dilma Rousseff, et ainsi mettre fin à l'enquête sur le scandale Petrobras dans lequel il est lui-même visé.

Devenu l'un des ministres-clef du gouvernement Temer, Juca a reconnu l'authenticité de sa conversation avec l'ancien sénateur Sergio Machado, ex-président de la compagnie pétrolière Transpetro, aussi accusé de corruption

"En réserve"

Le ministre s'est défendu en affirmant que le journal avait tronqué ses propos, et en assurant qu'il n'a pas l'intention de démissionner tant qu'il aurait la confiance de Michel Temer. Il a dit soutenir l'enquête Petrobras et n'avoir jamais rien fait pour tenter de l'entraver. "Je me mets en réserve à partir de demain", a-t-il encore déclaré.

>> Lire : Les dates-clés du séisme politico-judiciaire lié à Petrobras au Brésil

ats/jvia

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L'enquête sur Petrobras en bref

L'enquête "Lavage rapide" sur le scandale Petrobras, lancée en 2014, a révélé que de grandes entreprises du groupe brésilien du bâtiment et des travaux publics avaient formé un cartel qui versait des dessous-de-table à des hommes politiques et d'ex-directeurs du géant pétrolier. Ces pratiques se sont soldées par un manque à gagner de plus de deux milliards de dollars en dix ans pour les comptes de Petrobras.

Ce scandale sans précédent a contribué à aggraver la crise politique qui a entraîné la suspension par le Sénat de la présidente Dilma Rousseff le 12 mai pour maquillage des comptes publics, en attendant son jugement final dans le cadre d'une procédure en destitution.