Les 19 ministres des Finances de la zone euro ont franchi une étape dans la mise en oeuvre du programme d'aide à Athènes mis en place à l'été 2015 - le troisième depuis 2010. Le montant des prêts s'élève à 10,3 milliards d'euros (11,4 mrds de francs).
Une première tranche de 7,5 milliards sera allouée le mois prochain, une autre de 2,8 milliards ultérieurement.
Optimisme grec
Les grands argentiers européens acceptent aussi un allègement de la dette grecque. Le FMI estime depuis longtemps cette mesure indispensable pour permettre au pays de rendre ses finances publiques soutenables. Mais le refus par l'Allemagne, premier créancier de la Grèce, d'aborder la question a conduit à des mois de bras de fer entre le FMI et la zone euro.
"Nous avons des raisons d'être optimistes et de penser qu'il peut s'agir d'un nouveau départ, transformant le cercle vicieux grec de mesures de récession en une situation où les investisseurs ont la voie libre pour investir en Grèce", a dit le ministre des Finances grec, Euclide Tsakalotos.
afp/jb
Un allègement différé
L'accord de mercredi n'offre pas d'allègement immédiat et ne promet pas que les remboursements grecs seront réduits. Le texte énonce un critère pour que la dette soit allégée: Athènes doit maintenir ses besoins de financement bruts en-dessous de 15% du PIB à moyen terme, et à long terme en dessous de 20%.
Nouvelles réformes comme conditions de l'aide européenne
Le soutien européen est lié à la réforme des retraites adoptée début mai et au vote dimanche dernier par le Parlement grec d'un projet de loi prévoyant de nouvelles mesures: un mécanisme de correction automatique en cas de dérapage budgétaire et l'accélération des privatisations. Des décisions impopulaires contre lesquelles avaient manifesté plus de 10'000 personnes ce week-end à Athènes.