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L'ONU n'envisage pas de pourparlers sur la Syrie avant 2 ou 3 semaines

Un homme armé dans le quartier de Jobar, à Damas. Image d'illustration [Citizenside/AFP - Yousef Homms]
Interview de l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura / Le Journal du matin / 58 sec. / le 27 mai 2016
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a indiqué jeudi au Conseil de sécurité qu'il n'envisageait pas de nouveaux pourparlers de paix concernant la Syrie "avant deux ou trois semaines".

Staffan de Mistura, qui joue le rôle de médiateur entre le régime syrien et l'opposition, a réaffirmé au Conseil "son intention de commencer la nouvelle session de négociations dès que possible, mais certainement pas avant deux ou trois semaines".

L'envoyé spécial de l'ONU a souligné qu'il fallait d'abord "constater des progrès sur le terrain, en particulier en ce qui concerne la cessation des hostilités et l'accès humanitaire" avant une reprise des négociations entre le gouvernement et l'opposition sous l'égide de l'ONU.

Niveau de violence variable

Selon des diplomates présents lors des consultations à huis clos, Staffan de Mistura a noté que le niveau général de violence avait baissé mais que, dans de nombreux endroits, la cessation des hostilités instaurée officiellement fin février n'existait que sur le papier.

En ce qui concerne l'accès humanitaire, a-t-il relevé, l'ONU a besoin de garanties de sécurité pour pouvoir procéder aux largages d'aide par avions.

afp/vtom

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Déjà plusieurs séries de négociations

Deux sessions de négociations intersyriennes indirectes ont déjà eu lieu à Genève sous l'égide de l'ONU. La dernière, en avril, avait été interrompue après le retrait de la délégation des rebelles, et aucune n'a débouché sur des avancées majeures.

Réuni le 17 mai à Vienne, le Groupe international de soutien à la Syrie (21 pays et trois organisations multilatérales), présidé par la Russie et les Etats-Unis, n'avait pas réussi à fixer de calendrier pour une reprise des pourparlers de paix, laissant ce soin au médiateur.

Selon des diplomates, il y a peu de chances que l'opposition syrienne accepte de revenir à la table des négociations si la trêve n'est pas mieux respectée et si l'aide humanitaire reste bloquée.