La quasi-totalité des dépôts pétroliers ont été débloqués en France
Tous les blocages de dépôts pétroliers organisés en France par des opposants à la réforme contestée sur le droit du travail ont été levés. Seul un site est toujours en grève, ont fait savoir les autorités.
"Tous les dépôts sont débloqués et libres d'accès, sauf celui de Gargenville (en région parisienne) qui est en grève", a indiqué un porte-parole du secrétariat d'Etat aux Transports.
Vendredi matin, les forces de l'ordre avaient notamment évacué dans le calme le dépôt pétrolier de Donges, en Loire-Atlantique. Il était bloqué depuis le 17 mai par ses salariés et des opposants à la loi Travail. Les grévistes ont été escortés par des CRS sans opposer de résistance.
L'approvisionnement s'améliore
Le blocage de dépôts et raffineries a entraîné des difficultés d'approvisionnement en France ces derniers jours. Six des huit raffineries françaises étaient néanmoins toujours à l'arrêt ou tournaient au ralenti vendredi.
"Ces dépôts débloqués permettent d'augmenter les capacités de livraison, ce qui permet d'approvisionner de plus en plus de stations-services", a indiqué le porte-parole, soulignant une amélioration sur le front des carburants dans le pays.
"Globalement, il y a toujours autour de 20%" de stations-service en difficulté, mais "ça s'améliore partout, dans toutes les régions. Cela s'améliore fort dans le Nord et il y a une bonne amélioration sur l'Ouest. Il y a aussi une tendance à l'amélioration dans toutes les autres régions", y compris la région parisienne, selon la même source.
Le groupe pétrolier français Total a indiqué que dans son réseau de 2200 stations, un peu moins d'un tiers (741) étaient en rupture totale ou partielle et que près de 70 avaient été réquisitionnées par les autorités pour approvisionner les services prioritaires. Jeudi matin, Total en dénombrait encore 815 en difficulté.
François Hollande affiche sa fermeté
De son côté, le président François Hollande a martelé vendredi sa volonté de "tenir bon" face à la fronde sociale qui perdure depuis plus de deux mois en France. "Je tiendrai bon parce que je pense que c'est une bonne réforme", a déclaré le chef de l'Etat, à propos de la loi Travail.
Ce texte a divisé sa majorité socialiste au Parlement et menace toujours de paralyser le pays après huit jours de protestations dans toute l'Hexagone.
agences/rens
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FO menace de perturber les transports pendant l'Euro
La fédération Force ouvrière des transports et de la logistique appelle ses adhérents à la grève dans les villes-hôtes de l'Euro de football les jours de matches pour obtenir le retrait du projet de loi Travail, a déclaré vendredi son secrétaire général.
Cette fédération de FO, qui revendique une audience de 23% dans les transports routiers et activités auxiliaires et de 16% dans les transports urbains, tenait congrès depuis mercredi à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales).