Le précédent chiffre était de 517'700, mais d'autres civils sont pris au piège depuis mars dans le quartier d'Al Wa'er à Homs (centre), que l'armée régulière tente de reprendre, selon le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien,
De ces 592'700, 452'700 sont assiégés par l'armée syrienne, notamment dans la banlieue rurale de Damas, 110'000 par le groupe djihadiste Etat islamique à Deir Ezzor (est), 20'000 par le Front Al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) et d'autres groupes dans la province d'Idleb. Dix-mille autres sont assiégés par les forces gouvernementales et des groupes armés dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas.
Entrave à l'aide humanitaire
"La punition que subissent les civils doit cesser immédiatement", a déclaré Stephen O'Brien au Conseil de sécurité depuis Genève. Il a déploré que "des ingérences et des restrictions de la part des parties au conflit, et en premier lieu du gouvernement syrien, continuent d'empêcher une livraison efficace de l'aide" à la population.
ats/jvia
Chiffres réfutés
L'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar Jaafari a réfuté ces chiffres, affirmant que Damas avait autorisé 19 convois humanitaires sur 26 demandés par l'ONU en mai, mais que seuls trois convois avaient été effectivement envoyés sur place. "La question de l'accès humanitaire fait l'objet d'une manipulation", a affirmé l'ambassadeur.
Il a estimé que les chiffres cités par l'ONU "étaient éloignés de la réalité et se basaient sur des sources peu fiables". L'amélioration de l'accès humanitaire est une des conditions à remplir pour que des pourparlers de paix puissent redémarrer à Genève entre le régime et l'opposition syrienne sous l'égide de l'ONU.