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Mike Dukakis: "Donald Trump va offrir la Maison Blanche aux démocrates"

Michael Dukakis, lors de la campagne présidentielle de 1988. [AP/Keystone - Marty Lederhandler]
Michael Dukakis analyse la campagne présidentielle américaine 2016 / Le Journal du matin / 5 min. / le 30 mai 2016
Même si certains sondages sont favorables à Donald Trump, l'ancien candidat à la présidentielle américaine Mike Dukakis ne voit pas comment Hillary Clinton pourrait être vaincue par cet "imposteur" le 8 novembre.

Largement vaincu par George Bush père en 1988, le démocrate Mike Dukakis, désormais engagé en faveur d'Hillary Clinton, ne croit pas aux sondages qui évoquent un possible succès de Donald Trump: "Les sondages me donnaient 17 points d'avance à l'été 1988", se souvient-il dans une interview accordée au Journal du matin de la RTS.

Pour celui qui fut gouverneur du Massachussetts, il faut voir à plus long terme: "Une fois que les primaires seront derrière nous et qu'il n'y aura plus que deux candidats, c'est là que l'on sera dans la vraie campagne. C'est une belle occasion pour les démocrates de gagner la présidence, mais aussi le Congrès."

Eviter les erreurs du passé

Mike Dukakis, aujourd'hui âgé de 82 ans, estime avoir fait une grande erreur en 1988 en ne répondant pas aux attaques de Bush. Avec Trump, il faut au contraire "combattre ce gars frontalement, pas seulement esquiver ses attaques".

C'est un fou et un imposteur. Il ne croit pas à ce qu'il dit, et il ne pense pas à ce qu'il dit

Mike Dukakis

Et d'ajouter à propos du candidat républicain: "Trump est tellement vulnérable, et sur tellement de sujets! Il était pour l'interdiction des fusils mitrailleurs et maintenant il veut généraliser le port d'armes! Il faut dire la vérité: c'est un fou et un imposteur. Il ne croit pas à ce qu'il dit, et il ne pense pas à ce qu'il dit!"

Pour Dukakis, quand les deux candidats seront désignés, il sera "beaucoup plus facile de faire comprendre aux gens qui est ce gars. Et ils vont finir par comprendre, d'ici novembre. Je serais très surpris qu'ils ne comprennent pas."

Philippe Revaz/boi

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