"Je ne voudrai jamais que nous passions à l'euro (mais), si on nous proposait les conditions britanniques, celles que nous avons maintenant après ma renégociation, avec le statut spécial dont nous disposons désormais, j'adhérerais" à l'UE, a notamment déclaré jeudi sur Sky News le Premier ministre britannique.
"L'Union européenne me rend fou"
David Cameron a par ailleurs admis que l'UE le rendait "fou", jugeant que les discussions au Conseil de l'Europe pouvaient être "extrêmement frustrantes" et confiant que les régulations européennes l'ennuyaient. Mais, a-t-il insisté, ce n'est pas une bonne raison pour que le Royaume-Uni quitte l'Union. "Ne jouons pas avec l'avenir de nos enfants", a-t-il dit.
Il s'exprimait dans le cadre d'une séance de questions-réponses avec les spectateurs organisée à trois semaines du référendum sur le Brexit
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Public offensif voire hostile
David Cameron a d'abord été questionné pendant une demi-heure et sans ménagement par le chef du service politique de la chaîne, qui a insisté sur le thème de l'immigration. Il a ensuite répondu aux questions du public, lui aussi plutôt offensif voire hostile, comme cette femme l'accusant d'hypocrisie et d'effrayer les gens.
Rougissant parfois, David Cameron a réussi dans l'ensemble à garder sa contenance pour dérouler ses arguments, essentiellement économiques, en faveur d'un statu quo.
La première de huit soirées consacrées au référendum
Le chef du gouvernement conservateur a inauguré la première de huit soirées consacrées sur les différentes chaînes au référendum du 23 juin, un mélange de débats et de questions-réponses avec le public.
Vendredi, ce sera au tour du ministre de la Justice Michael Gove à se plier au même exercice, toujours sur Skynews. Il était un grand ami de Cameron avant de décider de faire campagne pour une sortie de l'UE.
David Cameron reviendra mardi, sur la chaîne ITV, en compagnie de Nigel Farage, le leader du parti europhobe Ukip. Là encore, pas de face-à-face direct mais une session de questions-réponses séparée avec le public.