Devant l'afflux de migrants sur ses côtes et pour répondre aux demandes de l'Union européenne, l'Italie a déjà ouvert quatre "hotspots" dans le sud du pays. Ces centres d'identification visent à séparer les réfugiés entre ceux qui ont le droit de demander un statut de réfugiés et les migrants économiques, destinés à être renvoyés dans leur pays.
L'Italie a déjà fait savoir qu'elle était prête à ouvrir deux centres supplémentaires en Sicile mais le ministre de l'Intérieur Angelino Alfano souhaite mettre sur pied des "hotspots" flottants, en pleine mer, sur des bateaux militaires. "Cette nouvelle formule permettra d'enregistrer tout le monde et personne ne pourra y échapper", a-t-il argumenté.
Opposition de l'Eglise
Mais cette proposition suscite l'opposition farouche de l'Eglise catholique qui voit dans ces centres flottants un risque pour les migrants. "C'est un moyen pour rendre le phénomène de l'immigration moins visible et un danger pour les migrants qui pourraient tomber à la mer", a relevé Mgr Pennisi, archevêque de Monreale, en Sicile.
Face à la fronde de l'Eglise, le ministre démocrate-chrétien Angelino Alfano a indiqué qu'il comprenait les réserves des évêques . Mais pour l'heure, il campe sur ses positions et affirme que "l'Italie ne peut accueillir tout le monde".
lan