Dans sa lettre apostolique intitulée "Comme une mère aimante", le pape assure que l'Eglise "aime tous ses fils, mais soigne et protège avec une affection toute particulière les plus faibles et les sans défense".
C'est pourquoi les évêques doivent "faire preuve d'une particulière diligence dans la protection des plus faibles parmi les personnes qui lui sont confiées", ajoute François dans son motu proprio (acte législatif).
Ainsi, "la négligence des évêques dans l'exercice de leur fonction, en particulier vis-à-vis des cas d'abus sexuels commis sur des mineurs et des adultes vulnérables" figure désormais dans la catégorie "cause grave". Et selon le Droit canon, les évêques peuvent être révoqués pour "causes graves".
Pas seulement la pédophilie
La révocation pour "négligence" pourra aussi être liée à "un dommage grave physique, moral, spirituel ou patrimonial", précise La Croix. Toutefois pour ces cas-là, la négligence devra être "très grave".
La nouvelle disposition n'aura pas d'effet rétroactif.
afp/bri
Un collège de juristes créé
Cette actualisation du Droit canon, qui entrera en vigueur le 5 septembre prochain, donne à la possibilité de l’évêque accusé de négligence dans ses fonctions de se défendre.
Le pape aura le dernier mot. Mais la révocation d'un évêque restant un cas particulièrement sensible, François a annoncé la création d'un collège de juristes, chargé de l'assister avant de prononcer toute "décision définitive".
Du nouveau dans l'affaire Philippe Barbarin
Une nouvelle perquisition a eu lieu cette semaine dans des locaux du diocèse de Lyon dans le cadre des enquêtes pour non-dénonciation d'agressions pédophiles visant le cardinal Philippe Barbarin, ont indiqué samedi des sources proches du dossier.
La perquisition aurait eu lieu dans les bureaux du vicaire judiciaire de l'archevêché.