La prise de cette base est importante stratégiquement parlant, car elle coupe les voies d'approvisionnement de l'EI et "accule un peu plus" les combattants islamistes dans Syrte, a déclaré un porte-parole des brigades participant à l'assaut.
Trois combattants des brigades soutenues par le gouvernement ont été tués et cinq autres ont été blessés dans les affrontements, a-t-il ajouté.
Ces brigades, composées en grande partie de combattants de la ville de Misrata, ont repoussé les combattants de l'EI jusqu'aux environs de Syrte, au cours des trois dernières semaines. Elles ont été soutenues dans leur avancée par "cinq raids de l'aviation militaire contre les positions des djihadistes".
Localité libérée
En outre, les forces du GNA ont annoncé la "libération des mains de Daech" (acronyme arabe de l'EI) de la localité d'Abou Hadi, à 15 km au sud-est de Syrte. Mercredi, ces forces avaient pris le contrôle de la centrale thermique de Syrte située à environ 23 km du centre-ville.
ats/sbad
Lutte interne pour chasser l'EI en premier
Les forces armées du gouvernement d'union et celles d'une autorité rivale basée dans l'est du pays sont actuellement engagées dans une course pour être les premières à chasser l'EI de Syrte.
Cette concurrence est mal perçue par la communauté internationale, car elle risque de mettre en péril les efforts de lutte contre les djihadistes de l'EI, dont la menace se fait grandissante en Libye depuis leur implantation dans ce pays fin 2014.
Nouvel exécutif libyen soutenu par les Nations unies, le GNA est basé à Tripoli depuis deux mois et peine actuellement à asseoir son autorité sur un pays miné par les divisions et les violences depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.
Pas d'aide de la communauté internationale souhaitée
Malgré une menace grandissante, le Premier ministre du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez el-Sarraj, a exclu une intervention militaire internationale pour lutter contre le groupe djihadiste Etat islamique.
"C'est vrai que nous avons besoin d'aide de la communauté internationale dans notre guerre contre le terrorisme et il est vrai que nous en avons déjà reçue. Mais nous ne parlons pas d'intervention internationale", déclare-t-il dans une interview publiée dimanche par le Journal du Dimanche.
L'intervention de troupes au sol est "contraire à nos principes. C'est pourquoi, nous souhaitons l'éviter". "Nous avons besoin en revanche d'images satellites, de renseignements, d'aides techniques... Pas de bombardements", ajoute-t-il.