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Guerre des chiffres entre conservateurs juste avant le Brexit

L'opposition entre John Mayor et Boris Johnson reflètent les divisions au sein du Parti conservateur britannique sur la question de l'UE. [Dominic Favre/Matt Dunham]
L'opposition entre John Mayor et Boris Johnson reflètent les divisions au sein du Parti conservateur britannique sur la question de l'UE. - [Dominic Favre/Matt Dunham]
L'ex-Premier ministre John Major et l'ex-maire de Londres Boris Johnson, tous deux conservateurs, se sont livrés dimanche à une guerre des chiffres pour critiquer ou défendre le Brexit, à 18 jours du vote.

L'ancien Premier ministre conservateur britannique (1990-1997) John Major s'est montré particulièrement virulent en dénonçant la "tromperie" des partisans d'un Brexit (British Exit).

Alors que le Royaume-Uni célébrait dimanche le 41e anniversaire d'un précédent référendum sur l'Europe, l'ex-homme fort du gouvernement britannique a accusé les pro-Brexit de mener une campagne qui "frise le sordide". Il a assuré que ces partisans colportaient "une myriade d'informations inexactes ou carrément fausses".

Ce que verserait le Royaume-Uni à l'UE

En exemple, John Major est revenu sur le chiffre de 350 millions de livres que le Royaume-Uni livrerait chaque semaine à l'UE. Ce montant ne tient pas compte du rabais britannique et des sommes reversées par Bruxelles aux différents secteurs du pays, selon lui.

Boris Johnson, qui vient de rendre les clés de la mairie de Londres, a répondu que le chiffre avancé était "raisonnable".

Ce que perdraient les foyer britanniques

Pour sa part, Boris Johnson a contesté, dans une lettre adressée au Premier ministre David Cameron, un chiffre avancé par les anti-Brexit qui assurent que les foyers britanniques perdraient 4300 livres par an à partir de 2030 en cas de sortie de l'UE. Ce montant est "économiquement indéfendable", a-t-il qualifié avec l'appui du ministre de la Justice Michael Gove.

Ce qui pourrait être injecté dans la santé

Autre polémique: les 100 millions de livres qui pourraient être injectés par semaine dans le service public de santé (NHS), selon les pro-Brexit. "Le NHS serait autant en sécurité avec eux qu'un hamster avec un python affamé", a raillé John Major.

La veille, David Cameron n'a pas été en reste, en accusant Michael Gove et Boris Johnson "de signer des chèques qu'ils savent sans provision".

>> La guerre des chiffres dans le Journal du matin :

Nigel Farage et David Cameron. [EPA/Keystone - Matt Frost]EPA/Keystone - Matt Frost
Brexit, la guerre des chiffres / Le Journal du matin / 3 min. / le 9 juin 2016

afp/bri

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