Virginia Raggi, candidate du M5S à la mairie de Rome, a obtenu 35,25% des suffrages, selon les résultats définitifs. Elle a devancé le candidat du Parti démocrate (PD), Roberto Giachetti, qui a frisé les 25%.
Virginia Raggi et Roberto Giachetti s'affronteront lors du second tour le 19 juin.
Un enjeu
Une victoire du M5S dans la "ville éternelle" représenterait une percée majeure pour le mouvement fondé en 2009 par Beppe Grillo, qui entend rassembler sur la base de la dénonciation des scandales de corruption qui touchent aussi bien la gauche que la droite dans la capitale. Si Raggi l'emportait, elle serait en outre la première femme à siéger à la mairie romaine.
"Le vent tourne, voici le moment venu !", a dit la candidate à Rome, avocate âgée de 37 ans, aux premières heures de lundi.
Incivilités dans le viseur
Virginia Raggi promet de s'attaquer à la corruption, au clientélisme et jusqu'aux petites incivilités quotidiennes des conducteurs et usagers romains, qui sont devenues la norme dans la capitale.
"Nous vivons un moment historique", a-t-elle dit. "Les Romains sont prêts à tourner la page et je suis prête à gouverner cette ville et à rendre à Rome la splendeur et la beauté qu'elle mérite", a-t-elle poursuivi.
>> Lire aussi : La candidate du Mouvement 5 Etoiles pourrait remporter la mairie de Rome
reuters/jgal/vtom
La gauche en tête à Turin, Bologne et Naples
En choisissant comme candidat du PD à Milan l'homme qui avait organisé avec succès l'exposition universelle de l'an dernier, Matteo Renzi pensait avoir davantage de chances de victoire dans la capitale financière de la Péninsule. L'écart s'avère cependant minime entre les deux candidats arrivés en tête. Moins d'un point d'avance sépare l'homme du Parti démocrate, Giuseppe Sala (42%), de Stefano Parisi, de centre-droit.
Dans d'autres grandes villes, la gauche arrive plus nettement en tête. A Turin, le maire actuel issu du Parti démocrate, Piero Fassino, se classe premier avec 42%, mais il devra livrer une bataille difficile au second tour face à la candidate du Mouvement Cinq Etoiles, Chiara Appendino, qui a obtenu 31%.
A Naples, le maire sortant de gauche, Luigi de Magistris, qui a déclaré que sa ville était une zone "sans Renzi", obtient lui aussi 42% et affrontera au second tour le candidat de centre droit.
A Bologne, ville bastion du Parti démocrate, le candidat soutenu par le PD obtient autour de 40%, soit moins qu'il espérait, ce qui le contraint à un second tour contre un candidat de droite le 19 juin.
Matteo Renzi se déclare "insatisfait" des résultats
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi s'est déclaré "insatisfait" lundi des résultats du premier tour des élections municipales partielles de la veille, notamment à Naples, où la candidate qu'il avait soutenue n'est même pas qualifiée pour le second tour.
Pour Matteo Renzi, ces élections locales ne sont qu'une étape avant le référendum constitutionnel de cet automne qui fera office de vote couperet.
En octobre, les Italiens seront appelés à valider par référendum une importante réforme approuvée en avril par le parlement qui limite les pouvoirs du Sénat et est censée donner une stabilité gouvernementale au pays. Or Matteo Renzi l'a répété: si la réforme est rejetée, il quittera son poste de président du conseil.