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Le modèle suisse n'est pas un exemple pour le Royaume-Uni, selon le Foraus

Le drapeau européen et celui de la Suisse. [Keystone - Gaëtan Bally]
Brexit: le modèle suisse n'est pas la solution miracle, selon une étude / Le 12h30 / 1 min. / le 6 juin 2016
Contrairement à ce qu'affirment les eurosceptiques britanniques, la Suisse ne doit pas sa prospérité au fait qu'elle se trouve hors de l'Union européenne, a expliqué lundi le forum suisse de politique étrangère Foraus.

Les partisans du référendum pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, en votation le 23 juin prochain, en sont convaincus: la Suisse profite largement de sa non adhésion à l'UE.

Une affirmation démentie par les chercheurs du Foraus qui affirment que la Suisse n'a pas gagné en souveraineté en restant hors de l'UE. En ne participant pas aux discussions, elle n'a en effet que très peu de leviers d'influence.

La question migratoire

De plus, expliquent-ils, en demandant l'accès au marché commun, la Suisse a dû accepter le principe de libre circulation. Or, une meilleure maîtrise de l'immigration est justement ce que réclament les partisans du Brexit.

Une autre idée reçue serait le fait que le Royaume-Uni obtiendra un meilleur accord avec l'UE que la Suisse, car elle est plus importante économiquement. Pour les auteurs de l'étude, cet argument tient de l'illusion, car la Suisse ne pèse pas beaucoup moins que la Grande Bretagne.

Micheline Calmy-Rey critique l'étude

De son côté, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a remis en cause l'objectif de l'étude de Foraus: "Celle-ci critique la voie bilatérale pour interférer dans un débat qui appartient à la Grande-Bretagne", a-t-elle dit dans l'émission Forum.

>> Sa réaction :

Johan Rochel et Micheline Calmy-Rey. [RTS/Keystone]RTS/Keystone
La Suisse pourrait-elle tirer des avantages d'un Brexit? / Forum / 14 min. / le 6 juin 2016

Etre un Etat tiers, ça coûte

Depuis le début de sa voie bilatérale, la Suisse a déboursé plusieurs milliard d’euros pour maintenir ces accords, sous la forme de contributions de solidarité destinés à des pays moins favorisés de l’UE. Mais ce coût reste moins élevé que celui d’une pleine participation à l’UE.

>> Lire aussi : Trois nouveaux sondages placent le camp du Brexit en tête

Muriel Ballaman/hend

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