Les partisans du référendum pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, en votation le 23 juin prochain, en sont convaincus: la Suisse profite largement de sa non adhésion à l'UE.
Une affirmation démentie par les chercheurs du Foraus qui affirment que la Suisse n'a pas gagné en souveraineté en restant hors de l'UE. En ne participant pas aux discussions, elle n'a en effet que très peu de leviers d'influence.
La question migratoire
De plus, expliquent-ils, en demandant l'accès au marché commun, la Suisse a dû accepter le principe de libre circulation. Or, une meilleure maîtrise de l'immigration est justement ce que réclament les partisans du Brexit.
Une autre idée reçue serait le fait que le Royaume-Uni obtiendra un meilleur accord avec l'UE que la Suisse, car elle est plus importante économiquement. Pour les auteurs de l'étude, cet argument tient de l'illusion, car la Suisse ne pèse pas beaucoup moins que la Grande Bretagne.
Micheline Calmy-Rey critique l'étude
De son côté, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a remis en cause l'objectif de l'étude de Foraus: "Celle-ci critique la voie bilatérale pour interférer dans un débat qui appartient à la Grande-Bretagne", a-t-elle dit dans l'émission Forum.
Etre un Etat tiers, ça coûte
Depuis le début de sa voie bilatérale, la Suisse a déboursé plusieurs milliard d’euros pour maintenir ces accords, sous la forme de contributions de solidarité destinés à des pays moins favorisés de l’UE. Mais ce coût reste moins élevé que celui d’une pleine participation à l’UE.
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Muriel Ballaman/hend