Partie en août dernier de Syrie pour fuir la guerre, Yusra, un espoir de la natation dans son pays, a embarqué dans un canot pneumatique à destination de Lesbos, en Grèce. Après 30 minutes de trajet, l'embarcation est tombée en panne et la jeune femme de 18 ans s'est jetée à l'eau avec deux autres personnes et toutes trois ont tiré le canot jusqu'à la côte, durant plus de trois heures.
"C'était dur de penser que moi, une nageuse, je risquais de mourir noyée. Je devais afficher le sourire même face à la mort car il y avait dans le bateau un enfant de six ans et je ne voulais pas qu'il pense qu'on allait mourir", témoigne Yusra un an après le drame et à quelques mois de disputer les Jeux olympiques de Rio en août.
Dans le sport, vous ne vous préoccupez pas de savoir si vous venez de Syrie, de Londres ou d'Allemagne
Yusra, qui vit désormais à Berlin, a été sélectionnée par le Comité international olympique avec neuf autres athlètes pour disputer les JO sous la bannière olympique. Le CIO entend ainsi attirer l'attention sur le sort des réfugiés.
"Dans le sport, vous ne vous préoccupez pas de savoir si vous venez de Syrie, de Londres ou d'Allemagne, vous pensez seulement à gagner", juge la jeune athlète.
boi