Le taux de participation aux grèves est en nette baisse par rapport à la semaine dernière, avec 8,5% de grévistes, au lieu de 17% mercredi dernier ou 10,5% vendredi, selon la direction de la SNCF. Mais la CGT recensait, elle, 30% de salariés mobilisés, et même 50% des conducteurs.
Les usagers ont pour leur part dû s'armer de patience pour la sixième journée consécutive et pour la treizième fois depuis début mars. Le trafic est resté très perturbé. Côté TGV et TER, six trains sur dix circulaient en moyenne.
La CGT et Sud-Rail ont fait des négociations à la SNCF un élément de leur épreuve de force avec le gouvernement contre le projet de réforme du Code du travail.
"La négociation bat son plein"
Les opposants au texte entendent croiser le fer jusqu'à la journée de manifestation nationale du 14 juin à Paris. D'après la CGT-Cheminots et Sud-Rail, les assemblées générales ont toutes voté la reconduction de la grève à mardi.
A la table-ronde direction-syndicats, "la négociation bat son plein" pour finaliser un accord sur l'organisation du travail dans l'entreprise publique, selon une source proche de la SNCF, qui évoque un travail "d'ajustement".
Mais selon la CGT-Cheminots, les discussions avancent lentement et n'avaient pas encore abordé l'article consacré aux possibilités de déroger localement aux règles de travail négociées.
agences/vtom
François Hollande: "Il faut savoir arrêter une grève"
Dans une interview à paraître mardi dans la Voix du Nord, le chef de l'Etat, François Hollande déclare pour sa part que "nul ne comprendrait que (cette) grève se poursuive au détriment des comptes de la compagnie publique, du bon déroulement de l'Euro (de football)" et des usagers.
"Il y a un moment où, selon une formule célèbre, il faut savoir arrêter une grève", a-t-il dit.
20 millions par jour
La direction de la SNCF évalue à plus de 20 millions d'euros par jour le coût de ce mouvement. Son président, Guillaume Pepy, avançait dans le Journal du Dimanche le chiffre de "près de 300 millions" depuis le début de la fronde.