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L'ONU retire la coalition menée par Ryad au Yémen de sa liste noire

Un homme se tient vers la tombe d'un enfant décédé à Sanaa suite à un raid aérien. [EPA/YAHYA ARHAB]
Un homme se tient vers la tombe d'un enfant décédé à Sanaa suite à un raid aérien. - [EPA/YAHYA ARHAB]
Sous la pression de l'Arabie saoudite, l'ONU a décidé lundi de retirer pour l'instant la coalition militaire menée par Ryad au Yémen d'une liste noire de pays et organisations qui tuent des enfants dans les conflits.

L'ONU et Ryad vont "revoir conjointement" le contenu du rapport qui accuse la coalition, et en attendant celle-ci est retirée de la liste annexée au rapport, a indiqué un porte-parole des Nations unies après une réaction musclée de l'ambassadeur saoudien.

Dans ce rapport annuel qui détaille le sort des enfants victimes de conflits armés en 2015 dans 14 pays, l'ONU accuse la coalition d'être responsable à 60% du bilan de 785 enfants tués et 1168 mineurs blessés l'an dernier au Yémen.

En l'état, la coalition se retrouve sur une liste noire mise à jour régulièrement par l'ONU, aux côtés de groupes armés extrémistes responsables d'exactions contre des enfants.

"Largement exagéré"

Ce chiffre de 60% "est très largement exagéré", a réagi à la publication du rapport l'ambassadeur saoudien aux Nations unies, qui a exigé que l'ONU "rectifie immédiatement" le rapport: "Il a pu y avoir des dommages collatéraux de temps à autre (mais) c'est ce qui se passe en temps de guerre".

L'ambassadeur a laissé entendre devant des journalistes que la publication de ce rapport risquait de nuire aux négociations de paix en cours au Koweit entre le gouvernement soutenu par la coalition et les rebelles chiites Houthis.

afp/vtom

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Violences et combats quotidiens

Le Yémen a été le théâtre lundi de nouvelles scènes de violences meurtrières même si les représentants des rebelles chiites et du gouvernement pour des pourparlers de paix ont fait quelques progrès. A Taëz (sud-ouest) notamment, huit civils ont été tués en 24 heures.

En dépit d'une trêve en vigueur depuis le 11 avril, les combats se poursuivent quasi-quotidiennement entre les rebelles et leurs alliés, des militaires restés fidèles à un ancien président du Yémen, et les forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe sous commandement saoudien.