Les habitants prennent majoritairement la direction de Toumour, à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Bosso, d'autres poursuivent vers la ville de Diffa ou plus au nord vers Kabelawa, où un camp de réfugiés d'une capacité de 10'000 personnes est déjà proche de la saturation, a expliqué le HCR dans un communiqué.
Cet exode ne fait qu'aggraver une situation déjà préoccupante dans l'ensemble de la région de Diffa, située près du lac Tchad, aux confins du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Tchad, où la secte islamiste a mené plus de trente attaques depuis le début de l'année, selon les Nations unies. Le mois dernier, le gouvernement nigérien chiffrait à plus de 240'000 le nombre de personnes déplacées dans la région.
Le sort des personnes obligées de fuir les violences à Bosso suscite une "grande inquiétude", a souligné l'agence onusienne. Boko Haram s'est emparé vendredi de Bosso après l'attaque la plus meurtrière de la secte islamiste au Niger depuis avril 2015.
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afp/jgal
Des milliers de morts depuis 2009
Boko Haram, qui a lancé une insurrection dans le nord-est du Nigeria en 2009, a prêté allégeance l'an dernier à l'organisation djihadiste Etat islamique.
Les violences commises par le groupe extrémiste nigérian ont fait des milliers de morts et 2,1 millions de déplacés.