Le juge Aaron Persky, du tribunal supérieur de Santa Clara en Californie, a condamné la semaine dernière un ancien étudiant de la prestigieuse université de Stanford à 6 mois de prison pour avoir violé une jeune femme en janvier 2015. Une peine largement décriée comme insuffisante face à la gravité du crime.
Lancée lundi, une pétition avait déjà récolté 525'000 signatures mercredi. Elle dénonce notamment un "parti pris" du juge Persky, ancien athlète de Stanford comme l'accusé.
"Il a aussi échoué à faire passer le message que les agressions sexuelles sont illégales quel que soit votre statut social, votre race, genre, ou autre facteur", ajoute la pétition.
Tentative de justification
Le magistrat, réélu mardi, s'était justifié en estimant qu'une peine plus lourde aurait pu avoir "un impact profond" sur l'avenir du jeune homme qui a fait preuve de "remords sincères".
Le père du violeur a lui estimé qu'une peine de 14 ans ferme était trop dure pour "20 minutes d'action sur une vie de 20 ans".
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afp/cab
Révocation du juge possible
Une professeure de droit de Stanford, Michele Dauber, a dit aux médias américains qu'elle doutait que le juge parvienne à terminer son nouveau mandat de six ans vu l'indignation autour de ce dossier.
D'après elle, une pétition manuscrite sera bientôt lancée pour accumuler les 70'000 signatures nécessaires pour appeler à voter une révocation du magistrat.
"Sa décision est dangereuse et relève d'un mauvais jugement", a déclaré Michele Dauber au quotidien USA Today, ajoutant qu'il fallait remplacer le juge "par quelqu'un qui comprend les violences contre les femmes".