Samedi, la police bangladaise avait déjà fait part de l'arrestation de plus de 3'100 personnes. Ce qui porte au total à plus 5200, dont 85 islamistes, le nombre de personnes interpellées au cours du wee-kend dans ces rafles, selon la police.
Parmi ces islamistes figurent des militants du Jamayetul Mujahideen Bangladesh (JMB), un groupe interdit accusé de dizaines de meurtres de membres de minorités religieuses, d'intellectuels et de défenseurs de la laïcité, selon les autorités.
Cinquantaine d'assassinats
Une cinquantaine d'assassinats ont été commis en trois ans au Bangladesh, la plupart revendiqués par l'organisation Etat islamique (EI) ou par la branche d'Al-Qaïda en Asie du Sud.
Le gouvernement de Sheikh Hasina, soumis à une pression croissante de la communauté internationale pour mettre fin à ces violences, impute ces assassinats à des islamistes locaux, affirmant que des groupes djihadistes transnationaux comme l'EI et à Al-Qaïda ne sont pas présents sur son sol.
afp/olhor
Pays officiellement laïque
Au cours de la seule dernière semaine, une prêtre hindou âgé et un épicier chrétien ont été tués à coups de machette tandis que la femme d'un policier anti-terroriste a été poignardée et tuée par balle. Et vendredi des inconnus ont tué à coups de machette un employé d'un monastère hindou.
La police a dit avoir confisqué environ un millier de motos, véhicules utilisés régulièrement lors de ces assassinats, car permettant aux meurtriers de prendre la fuite rapidement grâce à des complices à deux roues.
Pays officiellement laïque d'environ 160 millions d'habitants, le Bangladesh compte environ 90% de musulmans et 8% d'hindous.