Des centaines de personnes encagoulées ont jeté des projectiles sur la police. Les violences se sont traduites par des jets de pavés, par des poubelles en feu ou des dégradations faites à des commerces. La police a eu recours à un canon à eau.
Au moins 58 personnes ont été interpellées lors de cette manifestation organisée à l'appel de syndicats.
Les forces de l'ordre sont régulièrement visées dans les cortèges en France depuis trois mois. Plusieurs rassemblements ont déjà donné lieu à des scènes de guérilla urbaine, faisant des centaines de blessés et d'arrestations.
Un million de manifestants selon les syndicats
Les syndicats, CGT en tête, voulaient faire de cette journée une démonstration de force pour contraindre l'exécutif, au comble de l'impopularité, à reculer sur sa révision du code du travail.
Le défilé a rassemblé un million de personnes selon les syndicats FO et Solidaires. La police a dénombré quant à elle 75'000 à 80'000 personnes.
La CGT, qui a affrété plus de 600 cars dans toute la France pour rejoindre la capitale, espérait aboutir à une plus grande participation que le 31 mars. Cette journée de manifestations avait rassemblé près de 390'000 personnes dans 250 villes selon les autorités, 1,2 million selon les organisateurs.
Grève des cheminots et des éboueurs
La grève des cheminots se poursuit elle après 14 jours, mais comme lundi, la SNCF annonce en moyenne 90% de TGV et 70% de TER. Le taux de grévistes est remonté mardi à 7,3%, toutes catégories confondues, contre 4,6% la veille.
Les blocages continuent aussi chez les éboueurs et dans les principaux garages de camions-bennes de Paris.
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Baisse de la production électrique
Des grèves et des blocages sont par ailleurs organisés en Ille-et-Vilaine, en Moselle, à Lyon et à l'usine Tiru de Saint-Ouen. La CGT a fait état mardi matin d'une baisse de production "de l'ordre de 5000 MW" des lignes haute tension coupées en région parisienne.
Le port de Marseille sera à l'arrêt et la Tour Eiffel sera fermée au public toute la journée. Par ailleurs, les quotidiens Libération, L'Humanité et L'Opinion n'ont pas été imprimés mardi.
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afp/tmun