Pour Jean-Louis Debré, qui fut également magistrat et ministre de l'Intérieur entre 1995 et 1997, la rétention administrative, réclamée par certaines voix pour les islamistes potentiellement dangereux, connus des services de police, serait une dérive: "Ce seraient les lettres de cachet" (qui permettaient sous l'Ancien Régime par exemple l'incarcération ou l'internement sans procès), juge le gaulliste.
Jean-Louis Debré estime aussi que "Guantanamo n’est pas un modèle pour la France" et que celle-ci ne doit pas se laisser entraîner sur les terrain des juridictions d’exception. Pour lui, la rétention administrative est extrêmement réglementée, "il faut avoir des raisons et ces raisons, il faut les prouver", ajoute-t-il.
"Restons dans le cadre de la loi et du droit. Ce que veulent les terroristes, c'est que l'on sorte de ce cadre et, à ce moment-là, on ne gagnera jamais", conclut ce proche de l'ex-président Jacques Chirac.
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Darius Rochebin/pym