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Sans garanties de sécurité, il sera interdit de manifester en France

L'Elysée veut restreindre le droit de manifester en France, ce que dénonce fortement la CGT.
L'Elysée veut restreindre le droit de manifester en France, ce que dénonce fortement la CGT.
Il n'y aura plus d'autorisation de manifester en France si les conditions de la préservation des biens et des personnes ne sont pas garanties, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement.

"A un moment où la France accueille l'Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d'autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes ainsi que des biens publics ne sont pas garantis", a déclaré le porte-parole de l'Elysée, Stéphane Le Foll, citant le président François Hollande.

François Hollande a également rappelé le respect des libertés, en particulier celle de manifester et de grève. Ces déclarations interviennent au lendemain de nouvelles violences lors d'une manifestation à Paris contre la loi travail qui ont fait une quarantaine de blessés.

>> Lire aussi : Au moins 40 blessés à Paris dans la manifestation contre la loi sur le travail

La CGT "ambiguë", selon Valls

Plus tôt mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a reproché au syndicat CGT, en pointe de la fronde qui secoue le pays depuis plus de trois mois, une attitude "ambiguë" à l'égard des casseurs et menacé d'interdire certains défilés.

"Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris et au cas par cas, car vous savez qu'on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités", a déclaré Manuel Valls sur la radio France Inter.

afp/rens

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La CGT dénonce les accusations de Manuel Valls

La CGT a jugé "inacceptables" mercredi les déclarations de Manuel Valls. "Menacer d'interdire les manifestations est le signe d'un gouvernement aux abois", écrit dans un communiqué la centrale syndicale, à la pointe du mouvement contre le projet de loi sur le travail.

La CGT nie dans un communiqué être responsable en quoi que ce soit des violences de mardi et rappelle qu'elle n'était pas la seule organisatrice de cette manifestation mais faisait partie d'une intersyndicale réunissant sept organisations.

"Le Premier ministre ne peut ignorer qu'il incombe aux pouvoirs publics, dont il a la première responsabilité, d'assurer la sécurité et la maintien de l'ordre", écrit-elle.