François Hollande avait promis la fermeture de la centrale située à 35 kilomètres de Bâle avant la fin de son quinquennat. Mais il a reconnu en septembre dernier qu'elle ne pourrait avoir lieu en 2016 en raison du retard du chantier de l'EPR de Flamanville (ouest de la France).
L'Etat a cependant demandé à plusieurs reprises à Electricité de France (EDF), dont il détient 84,9% du capital, de lancer le processus de fermeture de Fessenheim dès cette année.
Le gouvernement insiste
Selon Le Monde, la ministre de l'Environnement et de l'Energie Ségolène Royal a demandé à plusieurs reprises à EDF de déposer sa demande de fermeture de Fessenheim avant la fin du mois de juin.
Le quotidien avait en outre rapporté en mai que la ministre proposait à EDF une indemnisation limitée à un montant compris entre 80 millions et 100 millions d'euros.
EDF n'a pas souhaité commenter ces informations.
reu/gchi
Une vieille centrale qui fait débat
Située à proximité de la frontière avec l'Allemagne et la Suisse, sur une faille sismique et en contrebas du Rhin, la centrale de Fessenheim suscite l'inquiétude des écologistes français, allemands et suisses depuis des années.
Mise en service en 1977 avec deux réacteurs de 900 mégawatts chacun, Fessenheim est la doyenne des centrales nucléaires françaises.
En Suisse, les cantons de Bâle-Ville, Bâle-Campagne et du Jura ont demandé à plusieurs reprises son arrêt. Ils réclament notamment le réexamen de la capacité de résistance aux tremblements de terre du site, à 35 km de Bâle.