"L'arrestation d'un autobus avec plus de quarante supporters russes par la police est un incident absolument inadmissible", a fustigé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov devant la Douma (la chambre basse du Parlement).
Ces supporters ont été arrêtés mardi à Mandelieu-la-Napoule, à 170 km de Marseille, où de graves violences ont éclaté samedi en marge d'Angleterre-Russie. Ils s'apprêtaient à rejoindre Lille, où Russie-Slovaquie se joue mercredi.
Informations sur les réseaux sociaux
Ils ont été mis en garde à vue et transférés à Marseille dans l'enquête sur les violences de samedi. Onze d'entre eux ont été remis en liberté et les autres restent en garde à vue à Marseille.
"Les autorités françaises étaient obligées, au moment où elles les ont arrêtés, d'informer l'ambassade ou le consulat général à Marseille. Cela n'a pas été fait", a regretté Sergueï Lavrov, précisant que les diplomates ont appris l'incident par les messages des supporters sur les réseaux sociaux.
Quatre Russes pourraient être expulsés
Dans le nord du pays, à Lille, dix personnes ont été placées en garde à vue depuis mardi et quatre pourraient être expulsées, a affirmé la préfecture du Nord, évoquant un bilan "extrêmement rassurant" à ce stade en terme de sécurité.
Parmi ces dix personnes en garde à vue, sept le sont pour des faits de violence et trois autres pour ivresse publique.
afp/rens
La Russie veut s'inspirer des événements en France
Le président russe Vladimir Poutine a appelé les responsables russes à tirer les leçons des failles dans la gestion de la sécurité en France pour l'organisation du Mondial de football, qui doit se tenir en 2018 en Russie.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité russe, "un échange a eu lieu sur la nécessité de tirer des enseignements de l'expérience française en matière de sécurité dans le contexte des préparatifs" pour 2018, a sobrement indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L'ambassadeur de France en Russie convoqué
Sergueï Lavrov a aussi annoncé avoir convoqué l'ambassadeur de France à Moscou pour se plaindre du traitement selon lui discriminatoire infligé aux supporters russes.
Le ministère a également prévenu qu'alimenter les sentiments anti-russes pourrait aboutir à une dégradation des relations entre la France et la Russie.