"Je ne laisserai pas dire qu'il y a eu de la part de nos forces chargées de la lutte contre le terrorisme la moindre négligence ni le moindre manque de discernement", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls.
Le responsable de l'attentat, âgé de 25 ans, était parfaitement connu de la justice antiterroriste et du renseignement français, et ce depuis cinq ans. Dès 2011, il disait vouloir partir "à la chasse" aux mécréants et menaçait de "faire tomber la tête" d'un avocat.
"Nous ne jugeons pas les intentions"
"Cet individu, devenu un monstre à l'instant où il tue, auparavant n'avait pas annoncé de signes de préparation" d'un acte violent, a souligné le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. "En France, nous ne jugeons pas les intentions, nous jugeons les faits", a-t-il ajouté.
Le ministre de la Justice a par ailleurs estimé que tout restait à faire en matière de renseignement pénitentiaire, alors que le rôle des prisons comme incubateur ou accélérateur de la radicalisation est décrit par de nombreux experts.
L'un des grands chantiers qui reste devant lui est celui de la "déradicalisation", qui doit mener à la création d'un centre dédié cet été. A ce stade, "la déradicalisation, c'est un mot, ce n'est pas une réalité", selon Jean-Jacques Urvoas.
La France se recueille
De son côté, le président François Hollande a assisté à une minute de silence au ministère de l'Intérieur à la mémoire des deux victimes.
Un moment de recueillement a aussi été observé dans tous les commissariats de police du pays ainsi qu'à Magnanville, ville théâtre du drame à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Paris.
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agences/tmun