Nul doute que l'annonce de l'AMA va faire grand bruit à deux jours de la décision de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme quant à la participation des Russes aux Jeux olympiques de Rio.
Car l'AMA n'a pas pris de gants pour communiquer. "Des agents armés du FSB (les services secrets russes) ont menacé d'expulser du pays des contrôleurs", écrit-elle dans son rapport.
Accès compliqué aux villes de garnison
Ces scènes se sont passées dans des villes de garnison, "souvent choisies" comme lieu de résidence par des sportifs russes obligés de se géolocaliser afin que les contrôleurs puissent les retrouver.
Ces villes ont la particularité d'être difficiles d'accès. "Les sportifs savent qu'il est nécessaire d'obtenir des autorisations spéciales pour y pénétrer", écrit l'AMA.
Les sportifs russes ont malgré tout subi 2947 contrôles entre novembre 2015 et fin mai 2016, pour 52 résultats anormaux. Mais il a été impossible pour l'AMA de mener 736 contrôles.
afp/gchi
Au-delà des chiffres, l'AMA dresse surtout le portrait d'un pays qui est loin d'en avoir fini avec la culture du dopage. L'AMA cite ainsi l'exemple d'un "laboratoire analytique opérationnel" présent sur les lieux du championnat national d'haltérophilie.
Il comportait "une centrifugeuse et d'autres équipements d'analyses en action et les sportifs y allaient librement", écrit l'Agence internationale.
De même, "un certain nombre de laboratoires accrédités par l'AMA (et chargés d'analyser les échantillons prélevés en Russie) ont constaté que les boîtes d'expédition contenant les échantillons avaient été ouvertes par les douanes russes".