Le décès de la députée Jo Cox a été annoncé jeudi par la police britannique. Elle avait été grièvement blessée par balles et se trouvait dans un état critique. Un homme de 52 ans a été arrêté, ont ajouté les forces de l'ordre, et une enquête est en cours.
Alors que la campagne sur le Brexit bat son plein à 7 jours du scrutin, l'agresseur aurait crié "Britain first", soit "Priorité au Royaume-Uni", selon un témoin cité par la chaîne Sky News.
Le média anglais Yorkshire Post a posté sur Twitter quelques réactions de passants après l'assassinat.
Blessée par balles et poignardée
Jo Cox, élue travailliste favorable au maintien de son pays au sein du bloc communautaire, a été blessée par arme à feu et poignardée alors qu'elle se préparait à tenir sa permanence électorale hebdomadaire à Birstall, dans le nord de l'Angleterre.
Le Premier ministre britannique David Cameron a réagi sur Twitter à l'annonce du décès de la députée et mère de deux enfants. Il a par ailleurs annoncé que, suite au drame, il annulait son voyage prévu à Gibraltar.
Giampiero Alhadeff, président du mouvement des travaillistes pour l'Europe, a appris en direct dans l'émission Forum le décès de Jo Cox, qu'il connaissait personnellement. "Je reste sans voix", a-t-il dit ému.
Diplômée de l'université de Cambridge, Jo Cox a été élue députée en 2015 et était considérée comme l'une des étoiles montantes dans le camp travailliste. Elle était connue pour son engagement en faveur des femmes et sa participation à des oeuvres caritatives.
afp/tmun
Campagne suspendue
A la suite du drame, les partisans du Brexit et ceux du maintien de la Grande-Bretagne au sein de l'UE ont annoncé qu'ils suspendaient pour le reste de la journée leur campagne en vue du référendum prévu jeudi prochain.
L'ancien maire de Londres et chef de file du camp pro-Brexit (sortie de l'UE) Boris Johnson a également annoncé qu'il cessait de faire campagne pour la journée.
Les réactions à l'étranger
Le Premier ministre français Manuel Valls a exprimé jeudi sa "profonde tristesse", après l'assassinat de la députée britannique pro-UE Jo Cox, jugeant qu'"à travers elle, notre idéal démocratique a été visé".
Les présidents de l'Assemblée, du Bundestag allemand et de la Diète polonaise, ainsi que des parlementaires des trois chambres basses du "triangle de Weimar", réunis jeudi à Paris, ont observé une minute de silence en hommage à la députée travailliste.-
Le meurtre de Jo Cox est une attaque contre tous les partisans de la démocratie, a affirmé de son côté le secrétaire d'État américain John Kerry à Copenhague.