Après ces violents incidents, Manuel Valls a menacé d’interdire les futures manifestations. Le Premier ministre a accusé le service d’ordre de la CGT, en pointe du mouvement, de ne pas réussir à "contenir les éléments violents" de ses cortèges.
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Cette accusation n'est pas du goût du secrétaire général du syndicat français, Philippe Martinez, interrogé dans l'émission Forum. Il le dit clairement: c'est au gouvernement de contrôler ces casseurs. "Le procès que tente de nous faire le Premier ministre est absolument inadmissible. Ca fait trois mois et demi qu'on alerte le ministre de l'Intérieur en disant il faut faire cesser les casseurs, il y la possibilité de les neutraliser."
"Volonté de décrédibiliser le mouvement social"
Le syndicaliste va même plus loin, laissant entendre que si le gouvernement n'intervient pas, c'est à dessein. "Il y a des images, je crois à l'Hôpital Necker, où l'on voit un casseur avec un marteau taper sur une vitrine et des forces de l'ordre qui sont à quelques mètres et qui ne font rien. Je n'accuse pas les forces de l'ordre, mais ceux qui leur donnent des ordres, et qui pour le moins ne donnent pas les bons ordres."
Et d'ajouter: "Il y a un syndicat de policiers, qui n'est pas proche de la CGT, qui déclarait le 5 mai dernier que les policiers ont des consignes de non intervention vis-à-vis des casseurs. Ce même syndicat accusait à l'époque le gouvernement de vouloir décrédibiliser le mouvement social."
"Ce qui se passe devant la manifestation, c'est du ressort de la police"
Pour ce qui est de la responsabilité du service d'ordre de la CGT, Philippe Martinez est catégorique, il a parfaitement assumé son rôle. "Le service d'ordre des syndicats, parce qu'il n'y a pas que celui de la CGT, entoure la manifestation, ce qui se passe devant c'est du ressort de la police."
Ariane Hasler/lgr
Plusieurs étrangers interpellés, dont un Suisse qui a été blessé
Lors de la manifestation, 58 personnes ont été appréhendées. Parmi celles-ci, 41 ont été placées en garde à vue. Selon le quotidien Le Monde, plusieurs étrangers ont été interpellés.
Un ressortissant suisse figure parmi eux. Il aurait été blessé par une bombe lacrymogène qui l'a touché au dos.
Selon 20minutes.ch, l'homme aurait été arrêté alors qu'il affrontait la police au sein des casseurs.