Cette fois, c'est le ministre du tourisme Henrique Alves qui a jeté l'éponge. Il est accusé d'avoir reçu plus de 420'000 francs de pots-de-vin de la part de l'ex-président de Transpetro, une filiale du géant public pétrolier.
Michel Temer, membre du PMDB (centre-droit), a pris le pouvoir le 12 mai, après la mise à l'écart provisoire par le Sénat de la présidente de gauche Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics.
"Lavage Express"
Au cours des vingt premiers jours de gouvernement, il avait déjà dû essuyer le départ de son puissant ministre de la planification.
Celui-ci affirmait dans des enregistrements, réalisés à son insu, qu'il fallait "changer de gouvernement" pour "freiner l'hémorragie" provoquée par l'enquête "Lavage Express" sur l'affaire Petrobras, qui a déjà conduit en prison de nombreux hommes d'affaires et des responsables politiques.
Quelques jours après, c'était au tour du ministre de la transparence de démissionner, lui aussi enregistré en train de critiquer l'enquête.
reuters/fb
Temer accusé
Dans des déclarations rendues publiques mercredi, l'ancien dirigeant de Transpetro a affirmé, dans le cadre d'un accord passé avec la justice pour réduire sa peine, avoir donné des pots-de-vin à Michel Temer lui-même et à plus d'une dizaine d'hommes politiques, dont l'actuel président du Sénat Renan Calheiros, et le ministre du tourisme, qui vient de démissionner.
Jeudi, Michel Temer a qualifié de "légères et mensongères" les accusations de corruption faites à son encontre par l'ex-président de Transpetro.