"Là où nous voyons de la haine, là où nous voyons des divisions, nous devrions les chasser de notre vie politique, de notre vie publique, de nos communautés", a déclaré le Premier ministre, entouré du chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn et du président du Parlement John Bercow.
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Corbyn a annoncé que le Parlement, en vacances depuis mercredi pour cause de référendum sur l'Union européenne (UE) la semaine prochaine, avait été rappelé à sa demande pour rendre lundi "l'hommage qui est dû (à Jo Cox) au nom de tous ceux qui dans ce pays chérissent la démocratie, la liberté de parole et d'expression politique".
"C'était une femme merveilleuse. Je suis profondément désolé, profondément triste de ce qui lui est arrivé", a-t-il ajouté, ému.
Agressivité de la campagne en cause
Le meurtre de Jo Cox, 41 ans, et mère de deux jeunes enfants, a provoqué la suspension immédiate de la campagne du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne, qui ne devrait pas reprendre avant le week-end.
Alors que le meurtrier aurait crié "Britain first" ("La Grande-Bretagne d'abord") selon des témoins, des médias n'hésitant pas à mettre en cause l'agressivité de la campagne politique dans son acte.
Le quotidien The Guardian a notamment dénoncé "un ton brutal qui attise les divisions", jugeant que le meurtre constituait une "attaque contre l'humanité, l'idéalisme et la démocratie".
agences/olhor
La campagne pour le référendum reste suspendue
La campagne pour le référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne du 23 juin restera suspendue samedi, deux jours après le meurtre de la députée pro-UE Jo Cox, ont annoncé les deux camps vendredi.
La campagne pro-Brexit, Vote Leave, a notamment annulé un meeting à Birmingham, tandis que les militants pro-UE réunis sous la bannière de "Britain stronger in" ont également décidé de suspendre leurs activités samedi.
La police privilégie la piste d'extrême droite
La police britannique a déclaré vendredi soir qu'elle privilégiait la piste de l'extrême droite dans l'enquête sur le meurtre de la députée travailliste Jo Cox. Les enquêteurs pensent par ailleurs que la parlementaire a été victime d'une attaque ciblée.
Les éventuels troubles mentaux du principal suspect, un homme de 52 ans, constituent l'autre piste étudiée de près par la police qui a évoqué une "attaque ciblée" contre la députée.
L'homme arrêté sur les lieux du crime a été maintenu en garde à vue, a ajouté la Chief Constable de la police du West Yorkshire, Dee Collins. Elle a aussi précisé que son interrogatoire se poursuivait.