Dans une brève allocution retransmise à la télévision vendredi dans la soirée, le Premier ministre Haïdar al Abadi a souligné que les forces irakiennes continuaient de progresser dans des parties de la ville encore tenues par les djihadistes.
L'armée est disposée à laisser les combattants quitter la ville pour éviter des affrontements violents susceptibles de faire des victimes civiles, a déclaré de son côté le général Talib Shaghati Mchari al Kenani.
Options de l'EI de plus en plus minces
"Mais les terroristes de l'EI à Falloujah feront exploser des bombes pour tuer des Irakiens innocents, pensant aller ainsi au paradis", a prévenu le militaire. L'armée irakienne a déjà laissé des combattants de l'EI fuir le combat, mais avec le rétrécissement du territoire contrôlé par les djihadistes, leurs options sont de plus en plus minces.
Les forces gouvernementales ont lancé le 23 mai une opération d'envergure pour reprendre Falloujah, bastion de la rébellion sunnite.
reu/tmun
Témoignages d'exécutions sommaires
L'appui apporté aux forces gouvernementales par des milices chiites laisse craindre des représailles.
L'ONU a d'ailleurs relayé des témoignages faisant état d'exécutions sommaires et d'aveux extorqués sous la contrainte d'hommes et d'adolescents fuyant la ville alors assiégées par l'armée irakienne.
Après Falloujah, Mossoul?
Les forces irakiennes, revigorées par leur percée contre l'EI dans la ville occidentale de Falloujah, ont repris samedi leurs opérations autour de Mossoul, un autre fief des djihadistes dans le nord du pays, selon une source officielle.
Selon le ministère de la Défense, "le but de l'opération est de prendre la localité de Qayyarah et d'en faire un tremplin pour reconquérir Mossoul", deuxième ville d'Irak conquise par les djihadistes en juin 2014, cinq mois après Falloujah.