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Soldats français soupçonnés de sévices en Centrafrique sous enquête

La force française Sangaris est déployée en Centrafrique depuis 2013. [AP - Jérôme Delay]
La force française Sangaris est déployée en Centrafrique depuis 2013. - [AP - Jérôme Delay]
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire visant des militaires français en Centrafrique, soupçonnés d'avoir passé à tabac deux Centrafricains, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Les faits remonteraient au premier semestre 2014 et concernent deux cas distincts de violences physiques dont les victimes seraient deux Centrafricains.

Une enquête préliminaire a été ouverte pour "violences volontaires en réunion" ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours, "séquestration", "menaces avec armes" et non-assistance à victime.

Elle fait suite à un rapport du ministère français de la Défense transmis à la justice et a été confiée à la Gendarmerie prévôtale, qui investigue sur les crimes et délits commis par des militaires français lors d'opérations extérieures.

Cinq militaires suspendus

Cinq militaires français soupçonnés d'avoir commis des violences ou d'y avoir assisté sans intervenir alors qu'ils étaient déployés en Centrafrique ont été suspendus début juin. Quatre autres militaires soupçonnés d'avoir assisté à ces violences sans en avoir fait état ont également fait l'objet de sanctions disciplinaires.

afp/jvia

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Pas de lien avec les abus sexuels

Sangaris est déjà mise en cause dans des scandales d'abus sexuels en Centrafrique, tout comme des Casques bleus d'autres contingents. Trois enquêtes judiciaires sont en cours à Paris.

Un proche du ministère français de la Défense a toutefois précisé au quotidien Ouest-France, qui a révélé la dernière affaire en date, que celle-ci n'avait "pas de connotation sexuelle".

Retrait à fin 2016

L'opération française Sangaris, qui n'est pas sous commandement de l'ONU, a été déclenchée en décembre 2013 pour mettre fin au cycle de violences entre communautés en République centrafricaine. Elle compté jusqu'à 2000 hommes au plus fort du conflit.

Avec l'amélioration de la situation dans le pays, la France a décidé de se désengager progressivement d'ici à la fin de cette année.