Publié

Après Orlando, le Congrès américain rejette toute restriction sur les armes

Divers modèles de l'arme utilisée par le tueur de la boîte gay d'Orlando. [Rich Pedroncelli]
Le clivage politique sur les armes est inextricable aux Etats-Unis / Le Journal du matin / 1 min. / le 21 juin 2016
Le Sénat américain, à majorité républicaine, a rejeté lundi sans surprise un durcissement des lois sur les armes à feu proposé par les démocrates après la mort de 49 personnes à Orlando.

En pleine campagne électorale, à un mois des conventions d'investiture présidentielle, il semblait improbable que les parlementaires s'accordent subitement sur l'un des sujets les plus brûlants de la politique américaine, dans l'impasse depuis des années.

Désireux toutefois de réagir après la pire fusillade de l'histoire récente des Etats-Unis, la majorité avait programmé des votes sur deux propositions de loi démocrates, ainsi que sur deux textes concurrents des républicains. Le deuxième amendement sur le droit de détenir des armes est un droit fondamental.

NRA toute puissante

"Ce soir, le Sénat a tourné le dos aux victimes d'Orlando et de San Bernardino, de Newton et de Chicago", a déploré le démocrate Dick Durbin. "Pourquoi? Parce que trop de sénateurs n'ont pas les tripes de dire non à la NRA (National Rigle Association)", le puissant lobby des armes.

Les sénateurs américains avaient déjà voté sur des mesures similaires après l'attaque de San Bernardino en décembre dernier, sans succès.

afp/br

Publié

Démocrates contre républicains

Les deux propositions démocrates visaient, d'une part, à interdire aux personnes figurant sur les listes de surveillance terroriste d'acheter des armes à feu, et d'autre part à généraliser à toutes les ventes les vérifications d'antécédents criminels et psychiatriques avant toute transaction.

Les républicains proposaient eux une mesure qui retarderait la vente de 72 heures pour les suspects terroristes, le temps qu'un juge approuve l'interdiction. L'autre consistait à réformer à la marge le système de vérifications d'antécédents. Des mesures jugées trop modestes par les démocrates.

Les propositions démocrates ont été presque unanimement rejetées par les républicains et inversement.